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Retrait du droit de grève à certains fonctionnaires d’Etat Les clarifications de l’honorable André Okounlola
Publié le lundi 8 janvier 2018  |  Les 4 Vérités
André
© aCotonou.com par DR
André Okounlola, député FCBE




(Dossier machines agricoles : « …Je ne me reproche absolument rien… je n’étais qu’un exécutant. Je ne suis mêlé ni aux commandes, ni à la manipulation des fonds »)
Par Jean-Louis KOGBEDJI,


Le jeudi 28 décembre 2017, l’Assemblée nationale a retiré le droit de grève à certains fonctionnaires d’Etat (santé, justice, militaires, paramilitaires…). Par la loi 2018-01 portant statut de la magistrature, votée le jeudi 4 janvier 2018 à l’unanimité des députés présents ou représentés, le droit de grève a été retiré également aux magistrats. Dans l’émission « Ma part de vérité » de ce dimanche 7 janvier 2018, l’honorable André Okounlola, président du groupe parlementaire « Agir pour le Bénin » a clarifié les tenants et les aboutissants de cette réforme.

Tout est parti de la mise en conformité de la loi portant statut général de la fonction publique réclamée par la cour constitutionnelle, explique le député. L’administration béninoise ne peut avoir deux lois, selon le constitutionnaliste, suite au vote par la 7è législature, de la loi sur les collaborateurs externes.

En effet, dans sa décision du 30 septembre 2011, « la cour a été claire en laissant le choix à l’Assemblée nationale de limiter le droit de grève », clarifie l’honorable Okounlola.
L’étude du dossier a été confiée à la commission des lois qui a produit un rapport distribué à tous les députés après l’avis de la conférence des présidents et du bureau de l’Assemblée nationale, précise le président du groupe parlementaire « Agir pour le Bénin ». Compte tenu des conséquences économiques et sociales des grèves dans les secteurs vitaux que sont la santé, la justice, la sécurité et après analyse de la paralysie totale qui s’observe en période de grève, surtout au mépris du serment prêté par ces catégories d’agents, les députés ont saisi cette opportunité pour faire voter en plénière, le jeudi 28 décembre cette loi qui restreint le droit de grève aux agents de santé, de la justice, de la police..« Nous sommes avec les populations et nous voyons leur peine lors des grèves .Un dirigeant conscient, un législateur conscient doit agir », indique l’honorable Okounlola.
Parlant du secteur de la santé, il explique que « la proportion des cliniques au Bénin est infirme par rapport aux hôpitaux publics. En tant de grève, les populations qui mangent déjà difficilement vont aller où ? Un État et une assemblée responsable ne peuvent pas rester insensibles à cet état de chose ». A propos des grèves, il souligne que les agents ont bel et bien leur salaire, mais les grèves tournent autour des primes. « Dans ce pays, il y a eu des grèves au CNHU juste parce que les travailleurs n’ont pas eu la prime d’arbre de Noël », révèle l’honorable André Okounlola. A cause des revendications autour des primes, des citoyens meurent, faute de soins dans les centres de santé et hôpitaux. « Nous sommes préoccupés par la préservation de la vie du citoyen », a clarifié l’élu du peuple. C’est donc la raison principale de cette réforme de restriction du droit de grève.

Abordant le secteur justice, il informe que les députés ont effectué une tournée dans tous les centres pénitentiaires du Bénin. « Les conditions d’incarcération des citoyens sont inhumaines et la plupart sont en détention préventive ». Les grèves conduisent certains prisonniers (en détention préventive) à passer plusieurs mois sans se présenter devant le juge. A Natitingou, un citoyen incarcéré a témoigné, par ailleurs, que des dossiers se perdent souvent. Pis, des citoyens meurent parfois ou perdent des parents. « Je suis malheureux que ceux qui défendent les droits de l’homme laissent les gens mourir et pensent que la suspension du droit de grève est un mal », dit le député Okounlola. Il se demande si au Bénin, nous sommes plus démocratiques que l’Allemagne où il n’existe pas de droit de grève ! « Une démocratie qui ne nourrit pas son peuple est une bombe à retardement. La démocratie c’est la loi de la majorité », explique-t-il. « La démocratie c’est pas l’anarchie », ajoute le député. Et il demande aux syndicalistes : « Quand le Président YAYI a voulu connaître du sort des 300 millions alloués aux syndicats, pourquoi ont-ils refusé l’audit ? »
En retirant le droit de grève aux magistrats, il y a eu l’amélioration de leurs conditions de vie. Avec la nouvelle loi votée le 4 janvier dernier, les Magistrats béninois bénéficient désormais de 14 nouvelles primes, clarifie le député Okounlola. Il cite entre autres, le salaire initial multiplié par 1.75 ; Salaire intermédiaire multiplié par 2 ; l’accord de prêt directement du trésor public et non dans les banques, donc sans intérêt aucun ; le logement assuré ou sa prime accordée et beaucoup d’autres avantages.
Mais, il n’y a plus de grèves, toute chose qui favorisera la célérité dans les affaires judiciaires et le désengorgement des prisons, etc.

Pour le président du groupe parlementaire « Agir pour le Bénin », notre pays « ne peut vivre sans les règles classiques de la démocratie. Si le gouvernement dispose de la majorité, c’est normal que les lois soient votées pour aider l’exécutif à mener à bien ses projets ». Il « admire le chef de l’État parce que rien ne l’ébranle, il a la tête sur les épaules. C’est vrai que le panier de la ménagère est en souffrance mais quand les projets vont démarrer, tout rentrera dans l’ordre ».
Dans ses explications, l’honorable Okounlola indique que « …. Si les projets que le Président amène sont bons on va le soutenir. Ce n’est pas parce que les gens nous insultent ou disent ce qu’ils veulent, que nous n’allons pas voter les lois pour aider le chef de l’État à faire avancer les choses. Moi je crois fermement aux réformes. Sachez que le secteur tourisme seul bien encadré peut développer notre pays ». C’est pourquoi dit-il, « c’est de la diffamation quand on pense que le chef de l’État veut tout privatiser en son nom ».

« …Je soutiens le chef de l’État dans sa détermination à lutter contre la corruption et je suis serein »

L’honorable Okounlola n’a pas occulté la lutte contre la corruption. Parlant du dossier machines agricoles, il dit : « …Je ne me reproche absolument rien. Je soutiens le chef de l’État dans sa détermination à lutter contre la corruption et je suis serein ». Se faisant plus clair, André Okounlola affirme : « Dans ce dossier de machines agricoles, je n’étais qu’un exécutant. Je ne suis mêlé ni aux commandes, ni à la manipulation des fonds. Mon rôle était de réceptionner les machines et aller les déposer… Notre pays est exceptionnel. C’est la jalousie .Que Dieu pardonne ceux qui racontent des choses qu’ils ne maîtrisent pas ».

L’honorable Okounlola encourage le Président de la république à continuer la lutte contre la corruption ». Il pense que l’élection du Président Talon est un message très fort de Dieu. « Il est élu pour 5 ans et nous avons le devoir de l’accompagner tant qu’il a de bonnes intentions pour le pays et c’est ce qui se passe », dit-il. Il rassure les populations quant au rôle des députés : « L’Assemblée nationale est une institution qui va jouer pleinement son rôle en accompagnant le gouvernement dans ses bonnes intentions. Que les populations soient rassurées et qu’elles sachent que nous ne serons jamais de connivence avec l’État central pour leur créer des problèmes. C’est vrai que les conditions de vie sont difficiles aujourd’hui mais nous travaillons tous pour que les choses changent pour le bonheur de nos masses laborieuses ».
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