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Interruption du réseau de téléphonie Glo : La réplique nigériane se prépare
Publié le mardi 9 janvier 2018  |  Matin libre
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Le réseau de téléphonie mobile Glo




Les autorités et les hommes d’affaires du Nigeria préparent une réplique à la hauteur de l’affront subi par l’une de leurs plus grandes entreprises. En effet, le gouvernement du Bénin, à travers l’autorité d’ailleurs contestée que représente l’ARCEP (Autorité de Régulation des Communications Electroniques et des Postes), a mis fin aux activités de l’opérateur de téléphonie mobile Glo Mobile, filiale du groupe télécoms nigérian Globacom. Le régulateur télécoms avait officiellement notifié à l’entreprise cette décision, le 18 décembre 2017, suite à l’échec en septembre 2017 des négociations entamées avec l’Etat depuis juin 2017 pour le renouvellement de sa licence télécoms. Selon des indiscrétions au sein de l’ARCEP, Glo Mobile aurait, entre autres, refusé de payer le nouveau prix de la licence télécoms, fixé par l’Etat béninois.

Suite à cette décision, des informations faisaient état de ce que Glo Mobile aurait envoyé des équipes depuis le Nigeria récupérer les matériels, faits à la suite desquels le Directeur Général des Douanes avait enjoint à ses unités de bloquer toute sortie du territoire de matériels ou autres équipements appartenant à Glo. Ce choix des Douanes Béninoises a ajouté à l’irritation des nigérians qui vivaient déjà le « renvoi » de Glo mobile comme un affront à leur pays. Le Président de Globacom, Mike Adenuga, 3ème fortune du Nigeria est un homme connu, respecté et apprécié dans son pays et dont le lobbying ne devrait pas tarder pour produire leurs fruits en défaveur du Bénin. Les nigérians sont connus pour leur chauvinisme et leur patriotisme.

Que peut faire le Nigeria ? Un simple boycott des importations en provenance du Bénin, devrait paralyser une bonne partie de l’économie béninoise toujours très fortement dépendante du Nigeria. Le Nigeria qui dispose aussi de 2 banques au Bénin pourrait également activer une politique moins favorable au financement des activités sur notre marché. Mais le plus à craindre reste la force et le poids de la diplomatie nigériane dont les positions sont toujours prépondérantes dans notre environnement. Il appartient à l’Etat béninois de faciliter le divorce mais également de se préparer à toute éventualité incluant même la fermeture des frontières terrestres. Ce sont des éventualités auxquelles il faut s’attendre car elles ont déjà été utilisées par le passé. Les commerçants se souviennent encore de leurs conséquences désastreuses.

Worou BORO
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