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Jerry Sinclair, Promoteur de Wakawaka Médias : « Nous produirons des vidéos courtes, dynamiques, colorées»
Publié le mardi 9 janvier 2018  |  Matin libre
Jerry
© aCotonou.com par DR
Jerry Sinclair, Promoteur de Wakawaka Médias




Un rêve devenu réalité, la Webradio Wakawaka a fait du chemin. Deux ans après sa création, Radio Wakawaka devenue par la suite Wakawaka Médias a grandi et il faut compter avec elle. Dans cette interview, son promoteur Jerry Sinclair revient sur le parcours et les perspectives de ce média qui épouse entièrement son temps.

Parlez-nous de votre expérience dans les médias

J’ai fais mes premiers pas dans le monde des médias avec les Echos du jour de Maurice Chabi et ensuite Radio Tokpa de Guy Kpakpo. Avec François Mensah un ami frère, on avait en rêve de mettre en place notre média depuis 2004.

Il y a deux ans vous concrétisez enfin ce rêve par un premier pas, radio Wakawaka. Racontez l’aventure.

Radio WakaWaka c’est une aventure folle. C’était un rêve d’enfant. Il a vu le jour avec le concours d’autres amis notamment Manu Atohoun (Directeur Associé) qui y a cru avec moi au moment où je me retrouvais esseulée et tiré entre l’envie d’y aller et la crainte de l’échec. L’ambition était de bâtir par le digital un média pour agréger en podcast les contenus des radios FM. Certains patrons de radio y ont cru. D’autres ont joué les esprits... Ça nous a plombés... Je ne vais pas en dire plus. On est au Bénin !!! Donc nous sommes nés en 2015 avec 100.000 F CFA (de quoi payer la première mensualité à notre fournisseur européen spécialisé en construction de radio en ligne). On était ici au Bénin et dans beaucoup de pays africains, dans un contexte où internet était bien plus cher que maintenant. Nous n’étions que 2 à piloter le média et croyez-moi, nous étions efficaces. Du coup, nous avons enregistré nos petits succès. Des collaborateurs nous ont rejoints. Au fil du temps, certains sont partis et d’autres sont restés. Des milliers d’auditeurs par jour surtout hors du Bénin, en Europe et USA. De bonnes références nous ont fait confiance. C’est ainsi que nous avons été 2 années successives média digital partenaire de Jeune Afrique sur le spécial Bénin. Nous avons été sollicités par MTN comme partenaire média sur leur plus grand événement YelloSummer. De nombreuses startups nous ont fait appel pour le relais de leurs informations. Nous avons produit de nombreux contenus mettant en avant les talents de la musique et j’en passe. Mais faut-il oublier que nous avons eu beaucoup de problèmes financiers? Car pendant 2 ans nous avons roulé sur fonds propres, avons construit nos locaux et avons acheté des équipements.

Dites-nous, comment fonctionne Radio Wakawaka ?

Elle fonctionnait par une application Android, une autre iOS et sur le web via www.radiowakawaka.com. Mais le site sera suspendu en novembre 2017. Il y avait de la musique, des articles divers et un programme de découverte de talents. Nous étions très présents sur les réseaux sociaux via nos contenus riches et variés.

Quels sont les chiffres de l’audience après deux ans d’exercice ?

Plus de 47.000 visites par mois. Un temps moyen d’écoute de 23 minutes hors du Bénin et 3 minutes au Bénin. Plus de 16.000 fans sur facebook YouTube et twitter.

Avez-vous une équipe de qui couvre tout le pays ?

Non pas encore. Nous couvrirons le pays progressivement. Mais nous pouvons être suivis partout. Il suffit d’avoir internet.

Avec la difficulté d’accès à Internet au Bénin, pensez-vous réussir ?

Internet sera démocratisé. Déjà sur les réseaux sociaux, les contenus sont compressés et réduisent la perte de Mo. Donc l’espoir est grand et la percée sera fulgurante si nous ne sommes plus que seuls. Il faut que les gens allument leur cerveau et rêvent grand pour ce pays. Un média grandit par les investissements car nous sommes dans un secteur très dynamique. La technologie facilite beaucoup de choses mais encore faudrait-il avoir les moyens de l’éprouver.

Première webradio quelles sont les difficultés que vous rencontrez ?

La cherté de l’internet est le premier frein. Puis vient la qualité car c’est notre premier "outil" de travail. Sans internet pas de vie pour nous. Ensuite le turn-over élevé car les jeunes sont moins travailleurs. Ils manquent beaucoup de compétence, de sérieux et de détermination. L’argent est le moteur de toutes leurs initiatives. En fait, je crois que dans notre secteur, la jeunesse s’est enfermée toute seule dans le "rêve américain". Enfin avec du recul, je crois que nous étions incompris car 2 ans durant seuls les politiciens ont tenté de nous donner de l’argent. Mais nous ne voulons pas de l’argent pour être embrigadés. Notre ADN réclame constamment l’indépendance car nous voulons être un média d’utilité publique et ouvert à tous.

Aujourd’hui, vous devenez Wakawaka médias. Qu’est qui va changer ?

Effectivement, Radio wakawaka est devenu Wakawaka Médias et ça change tout! En résumé nous avons changé d’approche et sommes devenus un média 100% digital et 100% réseaux sociaux. Finie la guerre du trafic à drainer les consommateurs vers son site par le biais des titres ronflants. C’est la spécialité partout en fait! La nouvelle ambition: aller là où se trouvent les millennials, c’est-à-dire les ados ou jeunes adultes nés entre 1980 et 2000 et leur livrer des contenus à consommer sur place ou à emporter. C’est à dire aller sur les réseaux sociaux délivrer nos contenus informatifs et divertissants. En général, nous produirons des vidéos courtes, dynamiques, colorées et sous-titrées, des images illustrées et des infos courtes. J’ai l’intime conviction que nous devons mettre en place un média disruptif pour recadrer la nouvelle génération qui en réalité, agit déjà aujourd’hui. Cette génération n’est plus accro au célèbre JT de 20h. Elle agrège ses infos sur les réseaux sociaux. Et c’est pourquoi vous pouvez observer cette ruée des grands médias sur le net. Mais beaucoup font une erreur capitale : ils transposent les paradigmes des médias traditionnels sur le support digital, ce qui n’est pas de nature à engager suffisamment d’internautes car les codes sont différents et variés. Bref, nous allons apporter plus de rythme essayer aussi de sortir nos fans de l’infobésité en leur servant l’essentiel et en le rendant digeste. Beaucoup de vidéos sous-titrées et en musique. Beaucoup d’images commentées et aussi de la caricature. Pour ce nouveau projet, notre site web est totalement différent de ce qui se fait souvent sous les tropiques. Vous avez exactement 4 icônes (facebooktwitter YouTube et podcasts). En cliquant sur chacun d’eux, vous êtes aussitôt redirigé vers le réseau social associé et pour le cas de l’icône podcast, vous aurez accès à notre bibliothèque audio qui agrége des contenus diversifiés produits par nous mêmes ou piochés sur une radio partenaire.

Comment contacter Wakawaka Médias?

Écrivez-nous sur Facebook par exemple...ça me parait encore plus cohérent qu’un email ordinaire.

Un mot à l’endroit nos lecteurs et les internautes ?

Venez participer à l’aventure ! Il y a encore de la place. Faisons rayonner ce pays et toute l’Afrique avec.

Propos recueillis par Matin Libre
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