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Réunion du Cadre de concertation pour la lutte contre la corruption: La déclaration des biens préoccupe
Publié le mardi 9 janvier 2018  |  La Nation
Jean-Baptiste
© aCotonou.com par Didier Assogba
Jean-Baptiste Elias, president du FONAC
Le président de l’Autorité de lutte contre la corruption (Anlc) a tenu dans l’après-midi d’hier mardi 30 mai 2017 une conférence de presse au siège de l’institution à Cotonou.






Une cinquantaine d’acteurs membres du Cadre de concertation et d’échanges d’informations pour l’efficacité de la lutte contre la corruption ont pris part, ce lundi 8 janvier à Bohicon, à une journée de réflexion sur le thème «Déclaration et contrôle de patrimoine au Bénin : Etat des lieux et perspectives ».

Une rencontre des acteurs du Cadre de concertation et d’échanges d’informations pour plus d’efficacité dans la lutte contre la corruption s’est tenue hier à Bohicon. Elle s’est penchée sur ce qui se fait à la Cour des comptes de la Cour suprême en ce qui concerne la déclaration et le contrôle du patrimoine afin de pouvoir mener des réflexions visant à mieux faire le combat contre la corruption.
A l’ouverture des travaux, le président de l’Autorité nationale de lutte contre la corruption (Anlc), Jean-Baptiste Elias, a rappelé que la corruption est sans aucun doute le défi le plus pressant qui se pose à la gouvernance et au développement du Bénin. Elle a un effet dévastateur et corrosif sur le progrès, la stabilité et le développement du continent, a-t-il souligné. Dans le domaine politique, la corruption sape l’État de droit, le respect des droits humains, la responsabilisation et la transparence, et affaiblit les institutions publiques. Au Bénin, la lutte contre ce fléau a toujours été une préoccupation des gouvernants qui ont tenté d’induire des changements qualitatifs dans la gestion des affaires publiques. La création d’organes de contrôle, de commissions d’enquête n’a pas suffi à mener une bataille de fond contre la corruption.
De leur côté, les organisations de la société civile s’investissent pour le recul de la corruption et pourtant, elle continue de dicter sa loi avec ses effets délétères dans presque la totalité des secteurs de la société, confortée par une impunité des auteurs d’actes de corruption.
Hier, les participants ont suivi une communication sur la déclaration et le contrôle de patrimoines qui se font à la chambre des comptes de la Cour suprême depuis 2013. De manière générale, il en ressort que 799 déclarations de biens ont été faites à ce jour. Si les vingt-deux membres du premier gouvernement du régime en place ont fait la déclaration de leurs patrimoines, après le remaniement intervenu entretemps, les six nouvelles entrées sont toujours attendues à la chambre des comptes pour satisfaire cette exigence. Au Parlement, seuls 42 députés sur les 83 ont déclaré leurs biens. On a appris que seuls 14 hauts-gradés, cinq directeurs généraux de société, deux maires ont eu à faire la déclaration de leurs biens, à l’opposé des préfets des départements qui ont tous déclaré leurs patrimoines conformément à la loi.
C’est dire qu’en dehors de l’Assemblée nationale, des efforts sont faits pour le respect des textes de la République même si la chambre des comptes ne compte que trois conseillers avec des moyens très limités.
Les participants à cette rencontre viennent des structures comme l’Anlc, l’Inspection générale des finances (Igf), l’Inspection générale des affaires administratives (Igaa), la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif), l’Inspection générale des services et emplois publics (Igsep), la Chambre des comptes de la Cour suprême, le Secrétariat général de la présidence de la République, le ministère de la Justice, le Fonac, le Social Watch, de Nouvelle éthique, Alcrer et le Réseau des parlementaires africains contre la corruption (Apnac)?



Valentin SOVIDE, AR/Zou-Collines
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