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Grève perlée dans l’administration publique : le Bénin dans le lugubre passé de la période révolutionnaire
Publié le lundi 15 janvier 2018  |  Nord Sud
conférence
© Présidence par DR
conférence de presse conjointe entre le Président Patrice Talon et la directrice du FMI Chrsitine Lagarde




Plus que 24 heures et le Bénin se retrouve presque dans une ambiance de pays mort. Du secteur de la santé à l’enseignement en passant par le port autonome de Cotonou pour aboutir au secteur de la justice paralysée depuis la semaine écoulée, les citoyens béninois devront faire face, en tout cas dès demain, mardi 16 Janvier 2018 aux affres des grèves perlées qui rappellent un passé lugubre de l’histoire de notre pays.

Le chef de l’Etat Patrice Talon se doit désormais de s’impliquer foncièrement dans cette crise sociale jamais connue depuis la période démocratique de notre pays. Quatre secteurs d’activités aussi sensibles que délicats pour le bon fonctionnement du pays entrent en mouvement de débrayage à peine à deux ans de gestion du magnat du coton devrait donner à réfléchir.

En effet, si les agents du port autonome de Cotonou déplorent les réformes entreprises dans leur secteur sans leur implication, les trois autres dénoncent ce qu’ils appellent le vote d’une loi scélérate, parlant justement de la loi récemment adoptée par l’Assemblée Nationale qui interdit le droit de grève aux personnels judiciaire, de la santé et aux agents de la sécurité publique.

S’étant réunis en sit-in vendredi dernier sur l’esplanade extérieur du palais des gouverneurs à Porto-Novo, ils ont exprimé leur-ras-le-bol à la représentation nationale à travers le secrétaire général de l’institution parlementaire et au directeur de cabinet de Me Adrien Houngbédji venus accueillir les manifestants.

N’ayant pas eu gain de cause, les travailleurs ont mis à profit le week-end écoulé pour atteindre toutes les contrées du pays par la distribution de cette motion de grève qui, selon des sources concordantes risque d’embraser tout le pays. Pour des observateurs, c’est une situation à ne pas banaliser vue l’ampleur de la mobilisation.

Patrice Talon devrait donc éviter l’enlisement de cette crise car du mémoire d’homme, même si les raisons ne se ressemblent guère, ce fut le cas pareil en 1989 où tout le pays était paralysé par une crise sociale ayant obligé feu général Mathieu Kérékou à aller à la conférence nationale. Jusqu’où durera cette fronde sociale, la suite des événements nous dira plus.

Charles HONVOH
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