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Collectif des syndicats des ministères : Les briseurs de grève de retour
Publié le mardi 16 janvier 2018  |  Matin libre
Grève
© ABP par DR
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Presque acculé par la mobilisation générale annoncée dans le rang des travailleurs, le gouvernement de la Rupture a visiblement fait appel aux syndicats jaunes. Les traites qui ont décidé de faire la sale besogne ont annoncé la couleur hier, lundi 15 janvier 2018.

Ils se font appeler le Collectif des organisations syndicales des ministères. Animés par le ‟patriotisme”, ils ont choisi de ne pas suivre le mot d’ordre lancé par les centrales et confédérations syndicales. A la faveur d’une conférence de presse animée à cet effet, les Secrétaires généraux de certains syndicats de l’Administration publique se sont désolidarisés de la bataille générale engagée par tous les travailleurs pour dénoncer le retrait de droit grève à certains employés voté par le Parlement ainsi que la gestion scabreuse du gouvernement. Ces syndicalistes ont même appelé leurs camarades à rejoindre leurs postes de travail ce mardi. La comparaison est peut-être un peu osée, mais ce collectif rappelle à bien des gens, les briseurs de grève extrêmement violents souvent recrutés par le patronat américain de la première moitié du XXe siècle pour décourager la détermination des mineurs de charbon du Kentucky. Le collectif ne se montrera certainement pas violent, mais tout démontre qu’il est manipulé par le régime du Nouveau départ. Les membres de ce collectif sont en effet coutumiers du fait. Au fort de la crise des concours frauduleux sous le gouvernement de Yayi Boni, ce sont eux qui avaient soutenu les corrupteurs et les corrompus. Pour eux, les concours querellés avaient tous été régulièrement organisés. Aujourd’hui, ils affichent la même posture. Ils livrent leurs camarades et défendent le gouvernement. Ils deviennent comme dans un passé récent l’appendice d’un Exécutif décidé à liquider les acquis démocratiques. «Qui a bu, boira», dit le dicton. Et ces secrétaires généraux opportunistes le confirment très bien. Ils ont préféré troquer leur liberté contre de négligeables et éphémères avantages. Ils s’érigent une fois encore en syndicats jaunes espérant démotiver les travailleurs. Une mission qui se révèle tout de même difficile. Car ils constituent un groupuscule sans réelle assise. Mieux, les travailleurs ont très tôt compris les objectifs liberticides du régime de Patrice Talon en sonnant la mobilisation. Les briseurs de grève sont certes de retour, mais ils ne réussiront à convaincre qu’eux-mêmes, sinon les gens de leur acabit souvent régimistes.

Mike MAHOUNA

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