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Cour constitutionnelle de Théodore Holo : "Poubelle" hier, ultime recours aujourd’hui
Publié le mercredi 17 janvier 2018  |  Matin libre
Les
© Autre presse par DR
Les impressions de Théodore Holo pour le déroulement du second tour de la présidentielle




Si la Cour constitutionnelle de Théodore Holo était une jeune belle femme, elle remporterait la palme de la plus courtisée au Bénin, par ces temps de crise. Une crise de paralysie générale de l'administration publique due au retrait du droit de grève aux travailleurs de plusieurs secteurs d'activité. La décision des sept sages de la Haute juridiction, ultime recours, est très attendue pour situer chaque partie et le peuple en général sur la pertinence de l'acte posé par les députés à l'Assemblée nationale avec la caution du gouvernement.

Comme le traduit un adage populaire, "c'est quand vient le moment de s'asseoir qu'on reconnaît l'utilité des fesses". Aujourd'hui, la Cour constitutionnelle semble bien être dans cette position pour l'Assemblée nationale et le gouvernement. Ces deux composantes et le pays, en un mot, ont les regards tournés vers le Juge constitutionnel, attendant avec impatience le type de fumée qu'il dégagera au sujet du vote des députés intervenu le 28 décembre 2017, consacrant le retrait du droit de grève aux travailleurs de la santé, de la justice et des forces de sécurité publique. La Cour constitutionnelle aujourd'hui ultime recours ou seul juge à qui l'on s'en remet pour départager les camps en conflits, cela suscite étonnement. Comment comprendre ce regain de confiance aux sept sages de la Cour quand on sait que depuis un certain temps, du moins sous l'actuel pouvoir de Patrice Talon, la Constitution est fréquemment violée et les décisions rendues par la Cour pour recadrer certaines déviances du Législatif et de l'Exécutif ne sont nullement respectées? De la décision sur le limogeage de l'ancien Directeur général de l'Ortb, Stéphane Todomey à la désignation des députés devant siéger au Cos-Lepi en passant par le renvoi des membres de l'Arcep précédente en passant par celle relative à la disposition des couleurs du drapeau national, aucune d'elles n'a connue jusque-là une exécution. Pis, au sujet de la dernière décision en date sommant le Parlement de designer ses représentants au sein du Cos-Lepi et l'Exécutif, à son tour de les installer, une figure bien connue du Pouvoir de la Rupture, Cadre de l'administration publique a dit urbi et orbi et sans être inquiété, qu'il faut "jeter à la poubelle cette décision". Si les décisions de la Cour constitutionnelle n'inquiètent donc personne parce que non contraignantes sans doute, pourquoi la communication gouvernementale est aujourd'hui orientée comme pour appeler la Cour à voir entre le " chaos" généré par la grève et l'intérêt général pour se prononcer? Il urge que le gouvernement et le Parlement œuvrent au respect des décisions de la Haute juridiction pour la consolidation de l'État de droit, toute chose qui obligerait le citoyen à respecter aussi ce fétiche qu'incarne cette institution garante de la Constitution béninoise du 11 décembre 1990.

Worou BORO
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