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Le Bénin à l’épreuve de la fraternité…
Publié le jeudi 18 janvier 2018  |  aCotonou.com





La rupture du pont qui assure le mariage de nos différences a indubitablement eu lieu, puis la fraternité a été remerciée. Pourtant, la FRATERNITE, c’est la solide ‘’porte’’ qui nous conduit vers le couloir des valeurs humaines les plus suprêmes choisies par nos pères pour marquer la devise de notre pays ; Fraternité-Justice Travail. Ici, c’est le Bénin ! Nous nous citons fièrement en gloire, et puis ce n’est pas tout lorsqu’il s’agit de déposer dans la balance de la mesure de notre intimité intellectuelle, notre raison d’être béninois. Mais alors pourquoi ? Pourquoi avons-nous remercié la fraternité ? Pourquoi à défaut de lui faire un enfant, nous avons choisi de chaque fois la ‘’violer’’ à la dose de nos intérêts et à la proportion de nos bêtises ? Le comble est que la fréquence à laquelle nous disons ‘’mon frère ou ma sœur’’ par unité de temps est si grande que le père de la matière sacrée citera avec toute l’élégance requise chacun d’entre nous en exemple.
Mais en réalité je nous le dis ; au Bénin, nous avons fini par remercier la FRATERNITE. Elle a vécu. Même ceux qui devaient la partager, ne serait-ce que pour servir d’exemple aux autres, ont souvent coutume de la trahir qu’ils en ont en vérité besoin de s’en servir. Nous avons choisi l’hypocrisie à la fraternité, et la mesquinerie à la solidarité. Si non, comment justifier que dans un pays de dix millions d’habitants, il n’y a pas de boussole qui oriente vers la liberté ; la liberté du peuple ? Que nous n’ayons pas de rêve pour le peuple importe peu !
Pourquoi au mépris de la fraternité, la pitié du fort a disparu envers le faible et la raison du plus riche est toujours la plus forte ? Pourquoi la classe politique a pris en otage le peuple depuis l’indépendance et organise chaque jour un peu mieux sa pauvreté ? C’est sûr que ce n’est pas pour que vive la fraternité. Parce qu’en réalité, la fraternité suppose que ceux qui doivent prendre les décisions afin que les béninois aient droit à une bonne qualité d’éducation en sont conscients et travaillent pour y arriver. C’est sûr que ce n’est pas pour que vive la fraternité, que les ‘’représentants du peuple trahissent malencontreusement les aspirations de ce dernier une fois arrivés au palais des gouverneurs. C’est sûr que ce n’est pas pour que vive la fraternité, que les leaders du pays choisissent d’être plus forts que notre loi fondamentale.
En clair, quelle fraternité pour quel Bénin ? Et si notre devise n’existait pas ? On aurait tôt oublié que la fraternité est universelle et qu’elle est surtout une marque de protection du faible par le fort. On se serait tout au moins souvenu de ce que le fait d’abandonner son frère ou sa sœur dans le lit de la maladie au motif de grève, est un crime et non une marque de fraternité. Oui, on se serait rendu compte, que lorsqu’on abandonne son frère ou sa sœur dans les couloirs de la misère des prisons sans jugement au motif de grève, c’est un crime et non une marque de fraternité. Mais c’est aussi un crime lorsqu’on reste silencieux sur des choses suffisamment graves dans un Etat de droit presque érigé en jungle où uniquement les plus forts règnent, chacun dans son secteur. Nous ne sommes même pas en mesure de définir avec sérieux le Bénin que nous réservons à nos enfants. Pourtant nous parlons de fraternité.
Du vent !
Walid AGRO
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