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Construction d’un aéroport international à Glo Djigbé : Un scandale en vue sous la Rupture ?
Publié le lundi 22 janvier 2018  |  Matin libre
Patrice
© aCotonou.com par DR
Patrice Talon,President de la république du Bénin




(Que devient le dossier de Aerosun prêt à dédommager jusqu’à 5000f/m2)
Avec l’opération de libération et d’aménagement des voies d’accès au site devant abriter le nouvel aéroport de Glo-Djgbé, conduite début janvier 2018 par le Directeur général de l’Agence nationale du domaine et du foncier, on peut sans risque de se tromper déduire l’imminence du démarrage des travaux de construction de l’infrastructure par l’entreprise chinoise retenue. Le temps presse, et sans doute au regard des exigences de la partie chinoise, l’Etat béninois veut aller très vite pour voir se concrétiser enfin ce projet vieux de plus de quatre décennies que les gouvernements précédents n’ont pu mettre à leur actif. Mais avec les options faites par le régime de Patrice Talon sur ce projet, il y a lieu de s’interroger sur son aboutissement heureux et son efficacité pour l’intérêt supérieur de la Nation. Et pour cause…
Un des projets phares du Programme d’action du gouvernement (Pag) pour le quinquennat 2016-2021, la construction de l’aéroport international de Glo-Djigbé dans la commune d’Abomey-Calavi suivi du bitumage de la desserte Glo-Djigbé-Togbin(40km), tient à cœur au président Patrice Talon. Et, on peut remarquer que quelques mois après son investiture en 2016, il était en Chine où il a décroché un financement sous forme de prêt concessionnel de Eximbank, avec à la clé l’exécution avant 2021 du projet par la société chinoise Airport construction group corporation (Cacc). Cependant, même s’il est prévu que l’entreprise chinoise soit assistée dans la réalisation par un consultant français afin de garantir le respect des normes internationales, des inquiétudes se font persistantes. Selon des spécialistes, non seulement les termes imposés à la partie béninoise dans la réalisation de cette infrastructure ne sont pas des plus avantageuses ; pis, c’est un projet saucissonné qui ne sera pas exécuté dans sa globalité. Et il semble que c’est l’un des non-dits du projet. Le chef de l’Etat a-t-il tous les détails ou toute la vérité sur ce dossier de la part de ses collaborateurs? Ne va-t-on pas tout droit vers un scandale sous la Rupture surtout que des recoupements d’information que nous avons faits, il y avait meilleure offre pour du concret dans ce même projet ? Pourquoi le gouvernement de la Rupture/Nouveau départ, à son arrivée, a-t-il mis au placard le dossier du Consortium britannique Aerosun Aviation CC basé en Afrique du sud au profit d’une société chinoise ? Est-ce parce qu’elle serait moins disante (environ 450 milliards FCfa), mais pour un service moindre ou parcellaire ?

Le dossier du Consortium Aerosun Aviation CC, parlons-en !

Peut-être que l’actuel chef de l’Etat n’a pas connaissance du dossier. C’est donc le lieu de rappeler qu’avant que Patrice Talon n’opte pour l’investissement chinois, il y avait sous son prédécesseur, des investisseurs Anglais du Consortium Aerosun Aviation CC qui étaient sur le projet. Le numero 1 du Groupe, Arno Hood, a même pris part, en décembre 2011 à la cérémonie de pose de première pierre pour la concrétisation du projet. C’est dire donc qu’on est allé loin dans le dossier, sous Yayi Boni. En effet, c’est dans le cadre du renforcement de la coopération sud-sud que les présidents Yayi du Bénin et Zuma de l’Afrique du sud ont obtenu du consortium Aerosun Aviation CC, la réalisation de cette infrastructure d’envergure. On peut retenir des offres et maquettes présentées que Aerosun s’était engagé à construire un aéroport de type moderne, conçu pour être un véritable hub, capable d’accueillir des passagers, du fret des vols internationaux et d’assurer leur éclatement sur les vols régionaux et vice-versa. Mieux, cet aéroport sera à même d’accueillir des aéronefs de dernière génération et des cargos. La main d’œuvre à employer sera plus locale et donc beaucoup de Béninois trouveront à faire dans l’exécution de ce projet, contrairement à ce qui se profile aujourd’hui sur le terrain. Il faut préciser qu’au-delà de l’aéroport avec sa double piste qui va rigoureusement s’étendre sur 4 km, le consortium Aerosun entend réaliser des projets connexes dont entre la construction d’hôtels de grands standing pour faciliter l’hébergement d’hôtes de marque comme le président américain, et une zone commerciale, toujours aux encablures de l’aéroport, pour permettre aux milliers de passagers de faire du shopping et la restauration dans les conditions optimales. Tout ceci devrait se faire dans un délai maximum de trois ans et aussitôt achevé, l’entreprise remet les clés main à main à la partie béninoise. Beaucoup s’étonnent aujourd’hui que le Pouvoir de Patrice Talon se soit passé de Aerosun Aviation CC qui était et qui reste d’ailleurs disposé à concrétiser cet ensemble de mégas projets à 700 milliards deFCfa. Et la cerise sur le gâteau, pour ces projets qui doivent tenir sur les 3000 ha à mettre à sa disposition, le Groupe est même prêt à payer le mètre carré des terres à exproprier à 5000 FCfa. Toute chose qui permettrait à l’Etat béninois d’assurer un dédommagement juste des acquéreurs et autres propriétaires de biens concernés. A l’avènement du régime de Patrice Talon, les démarches nécessaires ont été menées pour relancer la partie béninoise via le ministère de l’Economie et des finances. En témoigne cette correspondance (que nous détenons), adressée au ministre Romuald Wadagniet enregistrée à son Secrétariat particulier, le 20 novembre 2017. Ladite lettre d’intention reprécisait les termes du projet et rassurait l’autorité de l’engagement et de la capacité de Aerosun à mobiliser immédiatement les ressources auprès de ces banques partenaires mondialement reconnues. Il s’agit entre autres de Barclays, Hsbc et Lloyds. Le consortium, selon nos informations, n’attendait que la garantie gouvernementale notamment la lettre d’engagement (Letter of commitment) de l’Argentier national pour opérer la transaction banque à banque des fonds déjà disponibles. L’échelonnement des transactions pour le financement du projet, la durée de remboursement, le taux d’intérêt, bref toutes les précisons nécessaires y sont mentionnées. Comment a-t-on pu mettre alors de côté un partenaire qui offrait autant d’avantages et de flexibilités dans l’exécution d’un tel projet et même dans la phase post exécution à l’Etat du Bénin ? L’attention du Chef de l’Etat est donc attirée pour éviter un éventuel fiasco ou scandale dans ce projet qu’il caresse le rêve de voir se concrétiser sous son mandat.

Worou BORO
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