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Décision de la Cour sur le retrait du droit de grève : La démocratie et l’Etat de droit restaurés
Publié le lundi 22 janvier 2018  |  Matin libre
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© Autre presse par DR
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Les travailleurs des secteurs de la Santé et de la Justice pourront continuer à jouir de leur droit de grève. La réforme entreprise par le Parlement avec la complicité du gouvernement n’a pas prospéré. La Cour constitutionnelle l’a rejetée à travers la décision Dcc 18-001 du 18 janvier 2018. Les 7 Sages ont clairement démontré qu’il ne revenait pas au Parlement de supprimer ce droit fondamental. A en croire la même décision, le législateur ne peut que dans le cadre d’une loi en tracer les limites. La Dcc 18-001 du 18 janvier 2018 qui remet en cause la DCC 11-065 du 30 septembre 2011 portant sur les douaniers vient consolider la démocratie et l’Etat de droit. Mais elle reste un camouflet pour le ministre de la Justice.

Les défenseurs de la démocratie peuvent désormais se réjouir. La réforme liberticide et scélérate entreprise par le Parlement ne sera pas concrétisée. La Cour a dénoncé son caractère anticonstitutionnel dans une décision rendue le 18 janvier 2018. Il faut rappeler que certains observateurs avaient commencé à s’inquiéter depuis que la Haute juridiction avait cautionné en 2011 le retrait du droit de grève aux douaniers dans la décision DCC 11-065 du 30 septembre 2011. Pour eux, c’était un vrai recul puisque la Cour constitutionnelle avait remis en cause un droit fondamental consacré par la Constitution du 11 décembre 1990. C’était également un choix fortement critiqué dans le monde des travailleurs car la décision entérinait la fragilisation du droit social au Bénin. L’initiative du Parlement réprouvée s’inscrivait aussi dans la même logique. Or au Bénin, la grève a joué un rôle déterminant dans l’avènement de la démocratie. En décidant d’arracher le droit de grève aux travailleurs, le Parlement a voulu affaiblir des milliers de citoyens dans leur quête d’une condition meilleure de travail et de vie. La disparition de ce droit de l’ordonnancement juridique national aurait simplement fait régresser le Bénin qui n’a cessé de briller ces dernières années en matière consolidation du processus de démocratisation. Le Parlement avait comme objectif d’écarter des milliers de travailleurs du débat démocratique et permettre au gouvernement d’introduire facilement dans les secteurs de la justice et de la santé, des réformes contestées et dévastatrices. La Cour a donc vu juste. Elle a sauvé le Bénin des mains des oligarques ou encore des ultralibéraux qui n’ont que faire des conditions de vie des travailleurs. Au-delà du droit de grève, les 7 Sages ont consolidé à travers leur décision la liberté d’association et la liberté d’expression, deux droits aussi fondamentaux que le gouvernement tente de restreindre depuis avril 2016.

M.M
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