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Un nouveau camouflet pour Djogbénou
Publié le lundi 22 janvier 2018  |  Matin libre
Joseph
© aCotonou.com par Didier Assogba
Joseph Djogbénou, ministre de la justice de la législation et des droits de l`homme.
Les 100 premiers jours du Président Patrice Talon au pouvoir.Causerie débat initié par la fondation Friedrich Ebert. Cotonou, le 13 juillet 2016. Soirée politique sur les 100 premiers jours du Président Patrice Talon au pouvoir




Les réformes liées au droit de grève au Bénin sont donc anticonstitutionnelles. Les changements introduits dans la loi portant statut de la fonction publique au Bénin ont été neutralisés par la Cour constitutionnelle. L’initiative n’a pas été prise par le gouvernement. Mais c’est lui qui l’a inspirée. Et Me Joseph Djogbénou, le super juriste de la Rupture, était naturellement au cœur desdites réformes qui avaient entre autres pour objectif de retirer aux acteurs de la justice le droit de grève. La loi régissant la magistrature et qui porte le même objectif n’a pas encore été examinée par les 7 Sages. Mais vu les motifs donnés dans la décision Dcc 18-001 du 18 janvier 2018, il y a de fortes chances que cette nouvelle loi soit aussi déclarée anti constitutionnelle. Il n’y a donc pas de doute : c’est un vrai camouflet pour le ministre de la Justice. Il s’est en effet pris les pieds dans le tapis en voulant coûte que coûte plaire au Prince. Joseph Djogbénou a royalement ignoré les principes élémentaires du droit constitutionnel. Mais il s’est fait remonter les bretelles. Son efficacité au sein du régime est donc remise en cause. Matin Libre l’a d’ailleurs relevé dans plusieurs parutions. L’avocat personnel de Patrice Talon avait déjà mordu la poussière au Parlement dans le dossier révision de la Constitution. Ce nouvel échec a fini par montrer le vrai visage de l’activiste des droits de l’homme qu’il avait incarné. En réalité, ses convictions changent selon les contextes politiques. En 2014, il avait soutenu les magistrats dans leur mobilisation contre le même projet jugé liberticide élaboré par le gouvernement de Yayi Boni. Mais en 2017 et 2018, il a fortement soutenu ledit projet en prenant le risque de violer la Constitution qui a fait de ce droit un droit fondamental. Coutumier de ces genres d’écarts, le Garde des Sceaux n’a plus de propositions améliorées à faire. Jamais deux sans trois. Joseph Djogbénou devrait multiplier les bourdes et les échecs aux côtés d’un Chef d’Etat de plus en plus contesté.

M.M
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