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Malgré le rejet de la suppression du droit de grève : Les écoles et collèges toujours paralysés
Publié le mardi 23 janvier 2018  |  Matin libre
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© aCotonou.com par TOP
Festival du Nouvel An Chinois
27 Janvier 2014, CEG Sainte Rita, Cotonou : la troupe artistique Jianjin offre un spectacle aux élèves du CEG Sainte Rita dans le cadre du Festival du Nouvel An Chinois




Le climat social reste tendu au Benin malgré la décision de la Cour constitutionnelle rejetant la loi portant retrait du droit de grève aux travailleurs de la santé, de la justice et de la sécurité. Et pour preuve, aucune organisation ni centrale syndicale n’a levé sa motion de grève. A l’unanimité, les confédérations syndicales ont décidé, vendredi dernier, de reconduire le mouvement de grève 72heures pour exiger la satisfaction des revendications des travailleurs. Dans le secteur éducatif, le Front et la Fesen sont à nouveau en grève dès ce mardi, 23 janvier 2018…

Pas question de démordre ! C’est le mot d’ordre des organisations et centrales syndicales malgré la décision de la Cour constitutionnelle qui leur donnait gain de cause et la rencontre annoncée de ce mardi avec le Chef de l’Etat au Palais. A en croire le secrétaire général de la Cstb, Kassa Mampo, c’est le moment plus que jamais de mener le combat pour les vraies revendications des partenaires sociaux des différents secteurs. La condamnation du retrait du droit de grève n’était qu’un pan de la lutte, selon ses propos. C’est donc encore reparti pour 72h de paralysie de l’administration publique à compter de ce mardi, 23 janvier 2018. Quand bien même le débat ne se fait plus autour du droit de grève, aucun syndicat n’a encore levé sa motion de grève. Car, selon certains responsables syndicaux, les revendications demeurent non satisfaites. Si les secrétaires généraux du Syntrajab, Syntra-justice, l’Unogec-Bénin et de l’Unp-Justice dénoncent une duperie de la part du gouvernement qui n’a pas respecté les conclusions des négociations en ce qui concerne la composition et le cahier des charges de la commission d’étude des revendications, le Front d’action des syndicats de l’éducation continue d’exiger l’application sans délai des décrets N°2015-592 et N°2015-593 portant respectivement statuts particuliers des corps des personnels enseignants des second et premier degrés. Même revendication du côté de la Fédération des syndicats de l’éducation nationale (Fesen/Cstb) qui dénonce également la prédation des libertés fondamentales. Les apprenants seront encore abandonnés par les enseignants. Du côté des magistrats, le mouvement de grève de protestation de cinq (05) jours, tacitement reconductible, du lundi au vendredi se poursuit également et l’Unamab n’entend même pas garantir le service minimum tant que la Cour n’aura pas rejeté la loi portant retrait du droit de grève aux magistrats. Pas de levée de motion de grève également dans le rang des syndicats de la santé. Ici, les revendications tournent autour des réformes engagées dans le secteur par le gouvernement et qui sont encore loin de faire l’unanimité. Les bruits de bottes se font donc toujours entendre dans la quasi-totalité des secteurs. La séance d’échanges de ce jour entre le Chef de l’Etat et les secrétaires généraux des centrales syndicales sonnera-t-elle le dégel de la crise sociale ? La question reste toute posée…

Aziz BADAROU
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