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Un mois après la décision de la Cour au sujet du Cos-Lépi : Houngbédji en rajoute à la colère du peuple
Publié le jeudi 25 janvier 2018  |  Matin libre
Adrien
© Autre presse par DR
Adrien Houngbédji




Mardi 23 janvier 2018 au palais des Gouverneurs à Porto-Novo, Me Adrien Houngbédji, président de l’Assemblée nationale a procédé à la clôture de la 2e session ordinaire de l’institution pour le compte de l’année 2018. C’est donc la fin de trois mois d’activités parlementaires marquées, entre autres, par le vote de plusieurs lois. Mais ce qui aura étonné plus d’un, les députés de la 7ème législature n’ont pas daigné désigner leurs représentants devant siéger au Cos-Lépi comme l’a exigé la Cour constitutionnelle dans sa décision DCC 17-262 du 12 décembre 2017.

« Article 1er.- L’Assemblée nationale doit procéder, au plus tard le 21 décembre 2017, à la désignation de ses représentants au sein du Cos-Lepi.

Article 2.- Le Cos-Lépi doit être installé au plus tard le 29 décembre 2017 par la Cour constitutionnelle

Article 3.- La mission du Cos-Lépi prend impérativement fin le 30 juin 2018 », ainsi en a décidé la Haute juridiction dans sa décision injonctive du 12 décembre 2017. Malheureusement, le fichier électoral ne pourra plus être actualisé dans le délai souhaité par la Cour puisque les parlementaires devant siéger au sein de la structure chargée d’assurer cette opération ne sont jusque-là pas connus. Même si par ailleurs le président de l’Assemblée nationale a fini par affecter le dossier à la Commission des lois, se réfugiant derrière le Règlement intérieur de l’institution. On sent une banalisation ou une nonchalance dans le traitement réservé à l’injonction des sept sages. La session budgétaire qui a duré trois mois étant bouclée, les Béninois devront normalement attendre la première quinzaine du mois d’avril pour l’ouverture de la session ordinaire de l’année 2018. Cependant, durant ces moments de vacances parlementaires, des sessions extraordinaires pourraient être programmées. Les députés vont-ils se rattraper à la faveur de ces sessions extraordinaires ? Difficile de répondre avec exactitude à cette interrogation. Une chose est sûre, la minorité parlementaire, juste après la décision de la Cour, y a déféré en désignant ses membres devant siéger au Cos-Lépi. Il ne reste que leurs collègues de la Mouvance, se réclamant du Bloc de la majorité parlementaire (Bmp) avec à leur tête, Me Adrien Houngbédji.

La thèse selon laquelle le Ravip sera imposé, se précise

Un mois après la sommation de la Cour, c’est toujours le statu quo. Mais, de son côté Me Adrien Houngbédji jure que le Parlement, jusque-là, ne viole ou ne brave la décision. Et pourtant, c’est depuis juillet 2017 que conformément à la loi, le Cos-Lépi devrait être mis en place. Comment cette disposition adoptée par les députés et toujours en vigueur, a pu échapper aux députés pour que ce soit la Cour qui vienne les rappeler à l’ordre. C’est justement à ce niveau que les Béninois soupçonnent la complicité entre le Législatif et l’Exécutif qui peut être constatée par la forte concentration des énergies autour du Ravip quand bien même la Cour a mentionné que le seul outil valable pour les élections jusqu’en 2021est la liste électorale (Lépi). Fortement critiqué dans l’opinion ces derniers mois à cause de sa très forte accointance avec le pouvoir du président Patrice Talon, Me Adrien Houngbédji en rajouterait, sans doute, à ces critiques et surtout à la colère du peuple contre la gouvernance au sommet de l’Etat si cette désignation des députés devant siéger au Cos-Lépi pour actualiser la Lépi ne se fait pas dans les jours à venir.

Worou BORO
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