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Le député Léon Ahossi sur « Politiquement chaud » de Canal 3 : « La 7ème législature me rend triste »
Publié le mardi 30 janvier 2018  |  Matin libre




Le député Union fait la Nation (Un), membre de la minorité parlementaire, Comlan Léon Ahossi était l’invité de l’émission sociopolitique « Politiquement chaud » de la télévision privée Canal 3 Bénin. Au menu de cette émission du samedi 27 janvier 2018, l'élu de la 17ème circonscription électorale a fait le tour de l’actualité nationale.

« La 7ème législature me rend triste. J’ai vu la 5ème, plus houleuse que la 6ème… La 7ème est catastrophique… 3ème législature, 7ème législature, même président, même scénario…», c’est en ces termes que le député Léon Ahossi apprécie l’actuelle Assemblée nationale sous la présidence de Me Adrien Houngbédji. Pour l’élu de la 17ème circonscription électorale, « c’est un Parlement majoritairement inféodé » et tout se passe comme si l’on reçoit des ordres de l’Exécutif. Il a déploré la célérité avec laquelle des textes de lois sont désormais votés et les salamalecs du numéro 1 de l’Assemblée nationale au chef de l’Etat. « Nous ne contrôlons rien », martèle-t-il en parlant du rôle de contrôle de l’action gouvernementale que devrait exercer le Parlement. A en croire Comaln Léon Ahossi, la 7ème législature « traverse les moments les plus sombres de son histoire », et les risques de perte de crédibilité d’une part, et de désagrégation des institutions, d’autre partne sont pas loin, alerte-t-il. Pour étayer ses propos, il a évoqué la non installation jusqu’à ce jour du Cos-Lépi à cause de l’Assemblée nationale notamment les députés de la majorité, en dépit des injonctions de la Cour constitutionnelle. Sur le dossier retrait de droit de grève à certaines catégories de corps dans la Fonction publique, le député Ahossia fustigé la façon dont la majorité parlementaire a voté la disposition. Il estime qu’il y a des préalables à satisfaire au niveau de chaque corps, que ce soit justice ou santé. « Les magistrats ont joué un grand rôle quand le chef de l’Etat entre temps opérateur économique était en exil », a-t-il rappelé tout en soulignant qu’ « il faut permettre à ce corps d’être libre » pour jouer convenablement le rôle qui est le sien. Dans ses propositions pour une porte de sortie de la fronde sociale, le parlementaire a insisté sur le dialogue tout en appelant le gouvernement à exposer clairement et sincèrement aux syndicalistes ses possibilités à satisfaire les revendications. Et comment faudra-t-il, au niveau du Parlement, procéder à l’encadrement du droit de grève comme l’a mentionné la Cour ? « La minorité parlementaire a lancé un appel pour qu’un travail préparatoire soit fait entre la commission des lois et les partenaires sociaux pour mieux débattre de l’encadrement », a répondu Léon Ahossi qui a aussi fait savoir que parallèlement les députés de la minorité ont pris contact avec les partenaires sociaux afin qu’ils lèvent leurs motions pour que les travailleurs puissent reprendre service bien qu’ils aient raison.

« Nous ne sommes pas des opposants au régime »

L’élu de la 17ème a condamné la stigmatisation dont est l’objet, depuis avril 2017, le groupe des 23 députés ayant fait échec au projet de révision de la Constitution. Selon lui, c’est la règle du jeu à l’Hémicycle. Il a rappelé certaines incongruités du texte à l’époque. « Nous ne sommes pas des opposants au régime (…). Nous voulons apporter notre lumière au gouvernement. S’il y a des textes bien pour la République, nous voterons tous les 83 », a rassuré le député critique. D’autres sujets comme le Ravip, Recensement à vocation d’identification de la population ont été abordé au cours de l’émission. Sur ce dernier point, l’invité a fustigé le recrutement « en catimini » de la société Safran en charge de l’opération, la composition de la commission dont certains membres non pas bonne presse et le coût de réalisation du Ravip qui reste un tabou. Comlan Léon Ahossi s’est tout de même réjoui de la dernière décision de la Haute juridiction qui a fixé l’opinion sur l’utilisation de la Lépi (Liste électorale permanente informatisée) qui reste valable jusqu’en 2021.

JB
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