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Fronde sociale : La grève reprend, syndicats et gouvernement se concertent
Publié le mardi 30 janvier 2018  |  Matin libre
La
© Autre presse par DR
La rencontre du Chef de l’Etat dans la matinée de ce samedi 11 novembre 2017 avec les syndicats du secteur de la santé semble déjà fructueuse




Les centrales et organisations syndicales ne décolèrent toujours pas malgré la décision de la Cour constitutionnelle rejetant la suppression du droit de grève aux travailleurs. Après la rencontre avortée avec le Chef de l’Etat et la gigantesque marche de protestation à laquelle certaines centrales syndicales ont pris part, le mouvement de paralysie déclenché depuis bientôt un mois vient d’être renouvelé dans plusieurs secteurs. Pendant ce temps, une rencontre entre centrales syndicales-gouvernement est prévue pour ce jour à l’Infosec de Cotonou…

La grève se poursuit. Et dès ce mardi, 30 janvier 2018, plusieurs secteurs seront à nouveau paralysés. Si pour les responsables syndicaux, le retrait du droit de grève n’est pas le seul point qui ulcère les grévistes, les partenaires sociaux entendent désormais poursuivre la lutte pour la satisfaction de leurs légitimes revendications qui ont assez duré sur la table des autorités béninoises. Réunis en Assemblée générale, jeudi 25 janvier 2018, les enseignants du Supérieur de l’Intersyndicale des enseignants des universités nationales du Bénin ont décidé de reconduire leur grève de 72h renouvelable par tacite reconduction à compter du mardi, 30 janvier 2018. Ceci pour dénoncer une gouvernance scabreuse, ingrate et liberticide du régime en place et exiger entre autres la reprise sans délai du dialogue avec les responsables syndicaux des universités nationales, la reprise d’un dialogue social franc, fécond et apaisé avec les centrales et confédérations syndicales, le recrutement règlementaire et en nombre suffisant d’enseignants. Dans les écoles et collèges, le Front d’action des syndicats de l’éducation et la Fédération des syndicats de l’éducation nationale (Fesen/Cstb) renouvellent également leur mouvement de grève de 72h pour exiger l’application sans délai des décrets N°2015-592 et N°2015-593 portant respectivement statuts particuliers des corps des personnels enseignants des second et premier degrés notamment l’indexation de leurs salaires, la jouissance effective des avantages contenus dans les huit (08) premiers projets dont l’incidence financière a été déjà évaluée dans les deux secteurs. Pendant ce temps, dans la partie septentrionale précisément à Natitingou, les enseignants vacataires,après une marche pacifique de revendication de leurs primes de vacation au mois de décembre 2017 ce lundi, 29 janvier 2018, entendent durcir le ton. Les hôpitaux seront également paralysés à nouveau ce mardi, 30 janvier 2018. Dans la motion de grève déposée au ministre de tutelle par le Collectif des syndicats de la santé, les formations sanitaires seront perturbées par une grève de 72h renouvelable par tacite reconduction. Ces derniers exigent la satisfaction totale de leurs revendications et réclament également que le débat sur le recadrage de loi portant droit de grève soit élargi aux partenaires sociaux. Toute chose qui démontre combien, la situation sociale reste crispée au Bénin.

Confédérations et gouvernement se retrouvent…

Après la séance, dite de concertation, avortée et qui devrait réunir le Chef de l’Etat et les confédérations syndicales à la présidence de la République, mardi 23 janvier dernier, le gouvernement revient à la charge. Cette fois-ci en convoquant les partenaires sociaux afin de reprendre langue avec eux dans le cadre du dialogue social. Pour être on ne peut plus clair, c’est la Commission de négociation gouvernement-centrales et confédérations qui sera à l’Infosecce jour, mardi 30 janvier 2018,et non au Palais de la Marina puisque le Président de la République, Patrice Talon ne sera pas de la partie. De sources bien crédibles, toutes les centrales et confédérations syndicales répondront présent à cette invitation de Adidjatou Mathys, ministre du Travail et de la Fonction publique. On peut déjà s’imaginer que cette rencontre, la toute première depuis le retrait des organisations syndicales du Cadre national de dialogue social (Cds) et le vote au Parlement du retrait du droit de grève à certaines catégories d’agents de l’Etat avec à la clé les mouvements de grève déclenchés pour s’en indigner et soulever d’autres points de revendications, sera bien houleuse. Les syndicalistes très remontés, en témoigne la reconduction des grèves pour cette semaine, voudront mettre la barre haut au gouvernement de Patrice Talon qui, sur bien des plans, les a trop dribblés. Les deux parties finiront-elles par s’entendre ?

Aziz BADAROU
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