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Première journée des négociations avec les partenaires sociaux: Le dialogue Gouvernement – syndicats reprend
Publié le mercredi 31 janvier 2018  |  L`événement Précis
Abdoulaye
© Autre presse par DR
Abdoulaye Bio Tchané, le ministre d`Etat en charge du développement




Pas encore de porte de sortie de crise. Les négociations démarrées ce mardi 30 Janvier 2018 à l’INFOSEC à Cotonou, n’ont pas encore abouti, laissant le boulevard ouvert aux grèves en cours dans l’administration publique, les secteurs de santé et de l’éducation. Mais un coin de voile a été levé. Les partenaires sociaux ont accepté de participer aux travaux. La première session extraordinaire de la Commission Nationale Permanente de Concertation et de Négociations Collectives Gouvernement / Centrales et Confédérations syndicales au titre de l’année 2018 s’est donc effectivement ouverte. Face aux 09 ministres, il y avait les responsables des 07 centrales et confédérations syndicales à savoir la CSTB de Kassa Mampo, la CSA Bénin de Anselme Amoussou, de la CGTB de Moudassirou Bachabi, la COSI Bénin de Noel Chadaré, l’UNSTB de Emmanuel Zounon, la CSUB de Christophe Houéssionon et la CSPIB de Christophe Dovonon. De son côté, la délégation gouvernementale avait à sa tête le ministre d’État Abdoulaye Bio Tchané, Président de la Commission. Une forte présence des ministres, membres de ce cadre de concertation qui vient témoigner de l’importance que le gouvernement accorde à ces négociations mais aussi et surtout son attachement à un climat social apaisé.

Le message rassurant du ministre d’Etat, Bio Tchané
Dans son mot d’ouverture de la session, le ministre d’Etat, Abdoulaye Bio Tchané a remercié les Secrétaires généraux des centrales syndicales pour avoir répondu à l’invitation du gouvernement. Il a reconnu le rôle joué par les organisations des travailleurs dans l’avènement de la démocratie. Il a insisté sur le fait que cette session s’inscrit dans une longue tradition initiée par le gouvernement et à laquelle les partenaires sociaux ont apporté leur franche collaboration. En rappelant le contexte dans lequel se tiennent ces négociations, il a souligné l’impact négatif des grèves sur l’économie et la société avant de louer la fonction médiatrice du dialogue social. Celui-ci devant aider à gérer les tensions mais devant aussi allier la nécessité de croissance économique et la sauvegarde des intérêts des travailleurs. Porte-parole du gouvernement à l’occasion, le ministre d’Etat a exprimé le vœu de l’exécutif d’aller à un dénouement de la crise à travers un dialogue franc avec les confédérations syndicales. Les premiers responsables des centrales et confédérations syndicales ont à leur tour reconnu la gravité de la situation et l’urgence de parvenir à un accord pour une normalisation du front social non sans avoir exposé leurs griefs.


Des quatre points proposés par le gouvernement pour l’ordre du jour, les responsables syndicaux ont insisté pour que ce qui apparaît comme leurs priorités soient inscrites et discutées au premier abord. Après les échanges et l’arbitrage du Président de la commission, les huit points suivants ont été retenus. Il s’agit des questions des libertés, du relèvement du SMIG, la revalorisation du point indiciaire et la hiérarchisation des salaires, du point de l’application des statuts particuliers des enseignants de la maternelle, du primaire et du secondaire, du point d’exécution du relevé des conclusions des négociations entre le comité gouvernemental et le collectif des syndicats du secteur de la santé, de la planification des discussions relatives aux revendications sectorielles, de la coordination entre le FNRB et la CNSS et des divers.

Le point relatif aux libertés
En dehors des discussions générales, le premier point a été abordé et a permis aux secrétaires généraux des centrales syndicales d’exposer leurs griefs relatifs à ce qu’ils conçoivent comme menace sur les libertés. Ils ont évoqué les cas TREKPO, METONGNON, les responsables d’établissements d’enseignement secondaire sanctionnés pour fait de grève et les réquisitions. Cela a été une opportunité pour la partie gouvernementale de faire la ‘’ pédagogie’’ sur l’esprit des décisions prises et leur bien-fondé au regard des lois et règlements. Mieux, s’appuyant sur la liberté de ton dans la salle et sur les canaux digitaux dont ne se privent jamais les syndicalistes, les ministres ont fait remarquer que le Bénin est et demeure un pays de libertés sous le régime du Président Talon. Particulièrement sur les réquisitions, le gouvernement a démontré que c’est parce que les organisations de travailleurs qui observent une cessation collective de travail n’organisent pas le service minimum comme elles y sont pourtant obligées par la loi, que l’exécutif est amené à réquisitionner les agents pour assurer la continuité du service public. Après les discussions autour du premier point, les travaux ont été suspendus pour reprendre vendredi prochain, 02 février.

Emmanuel GBETO
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