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Bénin : Léonce Houngbadji dénonce les "rémunérations choquantes" sous Patrice Talon
Publié le mercredi 31 janvier 2018  |  aCotonou.com
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© aCotonou.com par Didier Assogba
Sortie médiatique du Président du Rassemblement des Forces du Progrès (RFP) -
Hôtel Azali.Cotonoule 30 Juillet 2016.Le Président Léonce HOUNGBADJI rompt le silence et dévoile l`orientation politique de son Mouvement pour les prochaines années et réagis sur l`actualité politique nationale à l`ère du "Nouveau Départ"




L'austérité pour le Bénin, pas pour le chef de l’Etat, les ministres, les membres de leurs cabinets, les préfets, les responsables politiques et les nombreux collaborateurs extérieurs ? Pourtant, depuis son arrivée au pouvoir, le président Patrice Talon ne cesse de parler de la « rationalisation des dépenses publiques », de la « réduction du train de vie de l’Etat » ou encore d’« assainissement des finances publiques », afin de faire face aux nombreux défis de développement qui se posent à notre pays. Mais la réalité est tout autre.
Le gouvernement n’a pas démenti à ce jour les informations de plus en plus persistantes faisant état de ce que les ministres sont rémunérés à prix d’or : 8 à 16 millions de F Cfa par mois pour chaque ministre, selon sa proximité avec le chef de la Marina.
Les salaires hors normes des préfets, secrétaires généraux de préfectures et chargés de mission continuent de susciter l’indignation du peuple affamé et ruiné : le décret N°2017-042 du 25 janvier 2017 confère aux préfets les traitements suivants : Indemnité de première installation unique : 5 000 000 F CFA; Frais de renseignements : 2 250 000 F CFA; Frais de représentation/mois : 1 500 000 F CFA; Indemnité de sujétion/mois : 726 243 F CFA; Carburant : 300 litres d’essence; (…).
Aujourd'hui, au vu des données figurant dans le Décret N°2017-570/du 13 décembre 2017 fixant les rémunérations des cadres nommés aux fonctions de Directeur de Cabinet, Secrétaire Général, Directeur adjoint de cabinet et Secrétaire Général adjoint dans les ministères, Léonce Houngbadji, président du Parti pour la Libération du Peuple (PLP), membre de la coordination nationale du Front pour le Sursaut Patriotique (FSP), a jugé "choquantes" ces rémunérations. D'autant qu'elles sont, à l’en croire, plus importantes que celles des ministres sous les précédents régimes, une situation qualifiée "d'anormale" par l’opposant à Beninwebtv.
En effet, selon ce Décret, qu’il soit agent de l’Etat ou non, le Directeur de Cabinet gagne 2.300.000 F Cfa par mois; le Secrétaire Général, 2.200.000 F Cfa par mois; le Directeur adjoint de cabinet, 1.800.000 F Cfa par mois et le Secrétaire Général adjoint 1.700.000 F Cfa. Pour ce qui est des rémunérations du président de la République, des membres de son cabinet civil et ses nombreux collaborateurs externes, c’est toujours le mystère. Et pendant ce temps, le gouvernement élargit l’assiette fiscale et demande aux populations assujetties à la faim de serrer la ceinture.
"Par rapport aux gouvernements précédents, les rémunérations dans le gouvernement Talon sont en forte augmentation. Des préfectures aux ministères, les salaires des cadres nommés par le régime sont multipliés par 10, voire même par 20, nettement plus élevés que ceux offerts par le passé. Alors que le chef de l’Etat impose aux Béninois des efforts de rigueur, lui-même, les membres de son cabinet civil, ses ministres et les membres de leurs cabinets ne sauraient en être exonérés", a considéré Léonce Houngbadji.
En pleine cure d’austérité, comment expliquer ces augmentations de salaire ? Pour l’ancien journaliste, le chef de l’Etat, qui vient du monde de l’entreprise, a tendance à davantage rémunérer ses collaborateurs pendant qu’il affame le peuple et les travailleurs. "Le Pays est géré comme une entreprise. Exactement Talon gère le Bénin comme une multinationale, en pleine période de restriction budgétaire. Ce n'est plus un gouvernement, c'est un conseil d'administration. Une fois de plus, le chef de l’Etat prouve son unique ambition : être le président des riches alors qu’il refuse de donner un coup de pouce au SMIG et d’améliorer les conditions de vie des Béninois. Je dénonce l'imposture, le clanisme et la démagogie qui sont au rendez-vous de ses premiers pas", a-t-il fait observer, avant d’exiger, au nom de la bonne gouvernance, la publication des rémunérations du président de la République, des membres de son gouvernement et des responsables politiques (députés…) qui soutiennent son action.
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