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Négociations gouvernement-centrales syndicales : La rencontre de l’espoir attendue demain
Publié le lundi 5 fevrier 2018  |  Fraternité
Arrivée
© Présidence par DR
Arrivée du Président Talon à addis abeba pour le 30ème AUsummit
Arrivée du Président de la République, Son Excellence Monsieur Patrice Talon, à l`aéroport International d`Addis-Abéba (ETHIOPIE), où il prendra part du 27 au 29 janvier 2018 aux travaux de la 30ème session ordinaire de l’Assemblée Générale des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine.




Les fruits n’ont pas tenu la promesse des fleurs. Les grèves paralysantes de l’administration publique vont se poursuivre en attendant l’ultime rencontre entre Patrice Talon et les secrétaires généraux des centrales syndicales prévue pour se tenir ce mardi 6 février, à la présidence de la République. Au sortir des échanges avec les émissaires du gouvernement le vendredi dernier, le ton est resté grave du côté des syndicats. Les engagements attendus pour un dégel de la crise n’étaient pas au rendez-vous. « Tout le monde est désormais au million. Les travailleurs ne peuvent pas être à des salaires dérisoires. Ils ont parlé des systèmes de convergences de l’Uemoa. Ces critères n’ont pas empêché l’augmentation des salaires pour eux-mêmes. On a abordé la question des statuts particuliers des enseignants. Là aussi, c’est une affaire de commission… Rien n’est concret, même au niveau de la santé », a déclaré le porte-parole des partenaires sociaux, Kassa Mampo, Sg/Cstb. Certes, le ministre d’Etat, président du cadre de concertation, Abdoulaye Bio Tchané est plus optimiste à l’issue de ces échanges, mais il ne lui revient pas de lever les motions de grève. Quand ceux qui en ont la prérogative ne sont pas convaincus, et prêts à passer à l’acte, le bout du tunnel est encore loin. Le constat est patent, les émissaires du gouvernement sont à bout de souffle. A leur décharge, le défaut de pouvoir de décision. Cela peut être fastidieux d’évoluer, dans le respect strict du couloir indiqué par le coach. L’on aurait inversé cette approche, au regard de l’urgence du moment, que les grandes discussions assorties de décisions concrètes se mèneraient avec le Chef de l’Etat, et la formalisation des actes interviendrait a postériori avec ses collaborateurs.

Un mardi de tous les espoirs
Heureusement, un nouveau calendrier est convenu, et Patrice Talon rencontre les partenaires sociaux demain mardi, pour un dialogue franc et surtout pour des conclusions pertinentes à même de déboucher sur une sortie de crise. Le chef de l’Etat a l’art de relever ce défi, à tel point que l’on pourrait conjecturer que l’exploit sera renouvelé. C’est le vœu des Béninois. La négociation avec les centrales syndicales aura l’avantage d’apporter, en une fois, des réponses ou à défaut, des approches de solutions à des maux qui minent plusieurs secteurs. Les échanges au cas par cas, avec plusieurs interlocuteurs sont de nature à faire gaspiller du temps et de l’énergie. C’est d’ailleurs à dessein qu’ils sont nombreux ces syndicats de base à s’affilier ‘’librement’’ aux centrales de leur choix. En rencontrant les centrales ce mardi, le chef de l’Etat sera à même d’user de la sagesse du père de la Nation pour éteindre des foyers de tension dans divers secteurs de la vie socio-économique du pays. Il est à espérer que le terrain ait, à tout le moins, été balisé par les émissaires du gouvernement, et que les engagements attendus seront pris dans la mesure du possible. Au demeurant, la plus belle femme du monde ne peut donner que ce qu’elle a. Les centrales syndicales doivent aussi se rendre à ces échanges dans un esprit de consensus, faire fi des préjugés et ne pas pousser le bouchon trop loin.
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