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En vérité : Grève sans trêve !
Publié le mardi 13 fevrier 2018  |  Fraternité
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© aCotonou.com par DR
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Décidément. Ils ne démordent pas. Malgré Talon, aucune embellie. Pas d’avancée. Pas de trêve. Pas de levée de motion de grève. Jusqu’ici, en réponse aux clarifications et exhortations du président, les représentants des travailleurs opposent le jusqu’au-boutisme. Sur leur position, ils restent campés et hélas, menacent de passer à la vitesse 96h.
En définitive, déjà un mois que la sourde oreille syndicale règne et malheureusement, le peuple pris en otage continue de vivre les affres d’une paralysie irrationnelle. Pourtant, la vérité est là, têtue. Sans casser les œufs, pas d’omelette. De même, qui n’a pas construit les édifices d’une nation prospère, n’a pas droit à une juste récompense. Conséquence, si nos chers syndicalistes attendent le 15 prochain et les conclusions du rapport de la commission interministérielle, je doute qu’ils attendent très longtemps.
Au bas de l’échelle socioéconomique, par la faute d’une série interminable de gouvernances hasardeuses, le Bénin révélé, producteur de rien et héritier de peu n’est pas sorti de l’auberge. Encore loin du bout du tunnel, il ne peut prendre le risque de s’offrir le luxe de gonfler sa masse salariale. Encore moins de réévaluer les émoluments de ses gouvernants. Dans un contexte marqué par la rareté des ressources extérieures, il faut forcément faire la politique de ses moyens.
Et, tant que le Bénin végétera dans les profondeurs du sous-développement, ne nous attendons pas à un miracle. Pauvres des travailleurs, ils auront beau gloser, ils n’auront pas plus que des promesses. Sinon, que peuvent-ils obtenir de concret si l’état des caisses laisse à désirer ? En plus, il ne serait pas dit qu’à cause d’eux, des investissements qui devraient leur faciliter la vie sont renvoyés aux calendes grecques.
Mais, on l’aura constaté, nos travailleurs ne pensent qu’à l’immédiat. D’abord eux, avant les autres. Bien vrai qu’on ne vit pas au futur. Cependant, quand on mange son blé en herbe, à la longue, il n’y aura rien à récolter et rien à semer pour les générations futures. C’est important de le dire. Aujourd’hui, l’horizon est sombre. Sans travail, sans production, il ne s’éclaircira pas. Et demain encore, nos enfants n’auront pas de place dans les amphis. Pas d’enseignants. Pas d’avenir et tout ça, juste parce que des syndicalistes ont décidé d’être plus royalistes que le roi.
De toute façon, on ne raisonne pas avec les passions. Donc, difficile de convaincre un syndicaliste en furie. Ou encore, des travailleurs qui refusent de savoir raison garder. La grève, comme une arme, ils la dresseront et en abuseront. Malheureusement, à la longue, tous, on paiera la note. Et si par hasard, d’ici quelques années, il leur venait à l’idée de réclamer encore de meilleures conditions de vie et de travail, plaise à Dieu, ce sont leurs soutiens, aujourd’hui tapis dans l’ombre, qui ne se gêneront pas, puisqu’ils seront aux affaires, de leur rappeler « qu’on ne récolte que ce qu’on a semé ».
Dans la vie, la roue tourne et elle tournera. Alors, celui qui n’a pas traversé l’autre rive ne se moque pas de celui qui se noie. En plus, c’est du marigot Bénin qu’il s’agit. Et quand il se trouble avec la grève, qui pourra boire de son eau ? Et qui s’en sortira ? Personne. Et surtout pas, nos syndicalistes férus de la grève sans trêve !
Angelo DOSSOUMOU


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