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En vérité : Une douleur qui précède la joie !
Publié le mercredi 14 fevrier 2018  |  Fraternité






Ça chauffe, ça galère. Les affaires tournent au ralenti. Beaucoup se plaignent et disent que le pays est dur. Pis, la peur d’être complètement à terre s’empare du peuple. Bref, le tableau économique est effrayant. Et, depuis un bon moment au Bénin, les conditions ne vont pas en s’améliorant. A première vue, si ces épreuves nous tombent sur la tête, c’est à cause de la Rupture et de son chef, adepte du concept ‘‘serrer les ceintures’’. Soit.
Mais, on a tôt fait d’oublier que comme le dit l’adage : « qui sème le vent récolte la tempête ». Evidemment, des décennies durant, nous n’avons pas travaillé à soutenir le développement et prévenir la précarité. Nous nous sommes, tout simplement, contentés de profiter de notre proximité avec les autres. Et, quand c’est ainsi, bonjour les aléas préjudiciables.
A coup sûr, ce Bénin-là, ne devrait pas y échapper. Plus tôt que prévu, ces malencontreux aléas frappent à nos portes et bousculent les habitudes. Et pour cause, dès que le Nigeria a compris et a assaini son économie, nous voilà, à présent, réduits à notre plus simple expression. Plus grave, au lieu d’une révolte thérapeutique, nous comptons encore sur la providence. Plaintifs comme des enfants, nous voulons le miel mais malheureusement, nous sommes réfractaires aux douloureuses piqûres des réformes.
Alors, si par extraordinaire, dans les prochaines années, le sort continue de s’acharner contre nous, nous l’aurons cherché. Car, la seule solution qui vaille, c’est celle qui consiste à bâtir le Bénin de demain sur des bases saines et solides. Au lieu de distribuer de l’argent sans le gagner, l’urgence est donc de faire table rase de nos erreurs passées, et en conséquence d’aviser.
Justement pour ces différentes raisons, en aucun cas, le chantre du Nouveau départ ne doit céder à la démagogie et mettre sous l’éteignoir sa vision. Tant pis pour ceux qui ne veulent pas le comprendre. Dans un Bénin complètement anémié, de profondes réformes urgent. Le temps des rafistolages est révolu.
Heureusement, pour l’instant, malgré les mines des mauvais jours, pour le bien du pays, les nouvelles autorités tiennent bon. Leur chef Talon, courageux comme Samson dans la Bible, se dresse contre un lion. Celui-ci est sociologiquement et économiquement enragé. Pourtant, décidé à prendre le taureau par les cornes, Talon avance et jette ses cartes.
Dommage que le temps presse. Mais déjà, ce que les uns et les autres ne doivent pas ignorer, c’est qu’on ne change pas, du jour au lendemain, de paradigme à une nation. Même pas en cinq ans. Cela nécessite du temps. Une fois encore, les réformes ont leur part de douleur. Sauf que généralement, au même titre que pour l’enfantement, elles précèdent des joies futures. C’est pourquoi, il est de la responsabilité du gouvernement d’utiliser une bonne pédagogie pour l’expliquer aux populations. Avec un peu de tact, elles comprendront, et de bon cœur, accepteront d’accompagner le mouvement. En un mot, pour sortir de l’impasse, allons aux réformes thérapeutiques et ne rechignons plus à payer le prix des visions éclopées. Tout autre choix sera celui de la facilité. Il sera suicidaire. Vivement que la raison l’emporte et que la tempête passe. Vivement qu’après nos sacrifices, nos peines soient derrière nous et que demain soit un jour de gloire !
Angelo DOSSOUMOU
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