Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aCotonou.com NEWS
Comment

Accueil
News
Education
Article
Education

Face aux dérives dans la presse: L’Odem appelle à l’observance des règles de la déontologie
Publié le jeudi 15 fevrier 2018  |  La Nation
L’Observatoire
© aCotonou.com par Didier Assogba
L’Observatoire de la Déontologie et de l’Éthique dans les Média condamne trois journaux
La 7 mandature de l’Observatoire de la Déontologie et de l’Éthique dans les Médias (ODEM) installés depuis le 12 avril dernier vient de rendre son premier verdict, trois journaux sont incriminés




Dans son rôle de faire observer les règles de déontologie et d’éthique dans les médias et de protéger le droit du public à une information libre, complète, honnête et exacte, le président de l’Observatoire de la déontologie et de l’éthique dans les médias (Odem), Guy Constant Ehoumi, a organisé, ce mercredi 14 février à la Maison des médias à Cotonou, une conférence de presse au cours de laquelle, il a invité les acteurs de la presse à moins de dérives dans leurs productions tout en observant les règles en la matière.

Le Code de déontologie en son article 2 dispose que « Le journaliste publie uniquement les informations dont l’origine, la véracité et l’exactitude sont établies ». En plus, « le moindre doute l’oblige à s’abstenir ou à émettre les réserves nécessaires dans les formes professionnelles requises ». De même, « Le traitement des informations susceptibles de mettre en péril la société, requiert du journaliste, une grande rigueur professionnelle et, au besoin, une certaine circonspection ». En dehors de ces articles, le code ajoute que « Le journaliste s’interdit le plagiat, la calomnie, la diffamation, l’injure et les accusations sans fondement ». Or, déplore le président de l’Observatoire de la déontologie et de l’éthique dans les médias, Guy Constant Ehoumi, les journalistes publient des informations dont les contenus laissent à désirer. Des titres sont ronflants à la une, mais les contenus ne tiennent pas la route. Certains s’adonnent aussi à des commentaires injurieux dont ils ne maîtrisent souvent pas la portée. En dehors de cela, on peut observer que certains publient un même article dans plusieurs journaux et signés de différentes personnes.

Ce manquement ne se trouve pas seulement dans les journaux, relève-t-il. Sur certaines radios et télévisions, ce sont les journalistes qui confondent leur rôle de commentateurs à celui de défenseurs de courants politiques en lieu et place de contradicteurs que leur devoir premier recommande d’aller rechercher pour les mettre sur le plateau et laisser les auditeurs et téléspectateurs apprécier.

Plus grave aussi, certains commentaires, cousus de propos diffamatoires où des journalistes s’érigent en donneurs de leçons, prennent largement la place des investigations documentées. Alors que, rappelle-t-il, le travail exige des acteurs des médias et des organes et entreprises de presse, du professionnalisme.

Ce constat amer de l’Odem sur le traitement des informations, ces derniers moments, conduit le public à une perte de confiance sur la qualité des informations données par les journalistes.
Face à ces dérives, l’Odem invite les journalistes à refuser de toucher de l’argent ou tout avantage en nature des mains des bénéficiaires ou des personnes concernées par ses services, qu’elle qu’en soit la valeur et pour quelque cause que ce soit, conformément à l’article 5 du code de la déontologie. Il ne doit non plus céder à aucune pression et n’accepter de directive rédactionnelle que des responsables de leur rédaction. Guy Constant Ehoumi invite, par la même occasion, les journalistes à s’interdire tout chantage par la publication ou la non publication d’une information contre rémunération. Car, ce qui se passe aujourd’hui n’honore guère la presse et il faut que les violeurs de règles ne s’écartent pas des textes fondamentaux, indique-t-il?
Commentaires