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Fronde sociale au Bénin Les vérités thérapeutiques de Augustin Faton au gouvernement Talon
Publié le lundi 19 fevrier 2018  |  aCotonou.com
Augustin
© aCotonou.com par DR
Augustin Faton,président de l’ONG Bouge





Rédigé par LA TEMPETE,

Jeune observateur de la société civile béninoise et président de l’ONG Bouge, Augustin Faton s’est prononcé sur la situation sociale critique qui secoue le Bénin depuis quelques semaines. A travers l’émission « Questions actuelles » de la radio Capp Fm où il était face à un autre jeune acquis à la cause du régime en place, l’homme a dit sa part de vérité en faisant toucher du doigt les vraies raisons qui ont dressé le lit à cette situation qui plonge davantage le Bénin dans une voie contre le développement. A l’en croire, le manque de dialogue occasionné par la position de rigidité et ferme du Chef de l’Etat est malheureusement à incriminer ; et il urge que le gouvernement revoie sa copie afin d’éviter le pire. Sans vouloir s’ériger dans une posture d’opposant, l’homme est resté dans sa position d’équilibriste, en tant que membre de la société civile pour dénoncer les erreurs et décisions du Chef de l’Etat qui ont mis la poudre au feu.

« Quand on a la force et le pouvoir publique, il faut manifester l’archétype d’un homme d’Etat »

Face aux argumentaires à peine convaincantes de son ami d’en face, Augustin Faton fait comprendre que celui qui gère bien devrait anticiper sur les problèmes. Pour lui, lorsque le Chef de l’Etat sait très bien qu’en allant dans certains sens, qu’il court des risques à engendrer la fronde sociale, il ne devrait pas s’obstiner à aller dans ce sens jusqu’à la fin. D’ailleurs, nous ne pouvons pas construire un foyer de paix dans un tel contexte. « Le dialogue indispensable qui constitue le socle de la démocratie n’a pas été fait. Et c’est ce manque de dialogue qui a occasionné tout ceci », déplore-t-il.

J’attends à ce qu’il soit très ouvert dans la rigueur, parce que sans l’ouverture, sans les dialogues, ça ne peut pas marcher. »

Il fait observer que malheureusement, on a l’impression que ceux qui sont dans le syndicalisme sont mauvais, et que le Chef d’Etat se dit être en train d’évoluer dans le bon chemin et qu’il veux aller jusqu’au bout. « Quand le Chef de l’Etat a reçu les syndicalistes, la façon dont toute la communication qui a suivie a été diffusée a présenté les syndicalistes comme des hommes dangereux, comme des apatrides ; alors que quand vous voulez guérir un mal et que vous diabolisez les autres, ils vont vous montrer le diable », se désole-t-il. De son point de vue, le gouvernement veut noircir les autres et faire porter le chapeau de la crise aux syndicalistes.

« Le pouvoir actuel est suffisamment fort, très fort… »

Après avoir rappelé que nous sommes dans un régime présidentiel à séparation des pouvoirs que la Constitution de notre pays a reconnus et bien définis, il se réjouit de la majorité des députés acquis à la mouvance présidentielle ; mais seulement, il y a un problème. Quand un pouvoir mis en place par le régime démocratique cherche à arracher le pouvoir à un autre pouvoir qui est consacré par la constitution.
Faisant retour sur la situation de la crise sociale, il fait savoir que les gens se sentent fébriles, alors que le pouvoir doit être protecteur. « Il y a un ensemble d’actions par le passé qui ont mis du doute dans l’esprit du peuple par rapport à l’archétype de l’homme qui a le pouvoir en main ».

« Trop de réformes tuent la réforme »

Convaincu de la volonté du Chef de l’Etat pour le développement de notre pays à travers les différentes réformes portées par le PAG (Programme d’Actions du Gouvernement), il acclame l’annulation des concours frauduleux, l’interdiction des rançonnements des policiers, le succès des enfants des pauvres aux divers concours notamment celui des magistrats, etc. « Mais, hélas ! Trop de réformes tuent la réforme. Sans critiques, on ne peut pas construire la Nation. On ne peut pas dire au Chef de l’Etat que tout ce que tu fais est bon ; fonce dedans ; vas-y comme ça, Non ! », laisse-t-il entendre. Nous, membres de la société civile sommes là pour la paix ; et la carte à jouer est toujours dans les mains du Chef de l’Etat.

« C’est dans la rigueur, la flexibilité, l’écoute et le dialogue qu’il faut gérer la Nation »

Dans un langage sans détour, le président de l’ONG Bouge, Augustin Faton fait savoir qu’il est d’accord avec le Chef de l’Etat que la grève ne peut pas nous aider à construire une Nation prospère ; parce que quand les gens prennent leurs salaires à la fin du mois, il faut qu’on trouve d’autres méthodes pour aller négocier que la grève ne soit pas l’arme utilisée par les syndicalistes. Pour lui, le Chef de l’Etat a la clé pour jouer sur ces outils qui vont permettre d’éviter la grève totalement, en amenant les travailleurs dans une autre dimension qui leur fera comprendre que désormais, nous avons à lutter dans le même sens. « Mais diaboliser les syndicalistes et essayer de les jeter en pâture au peuple ne nous aidera pas ».

« Quand vous dites à la Nation de serrer les ceintures, il faut que tout le monde serre les ceintures, sans exception »

La fibre patriotique, ce n’est pas que les syndicalistes qui doivent l’avoir et la manifester. Quand vous dites à la Nation de serrer les ceintures, il faut que tout le monde serre les ceintures, sans exception. Nous voulons aller vers les réformes, c’est important. Mais il faut que tout le monde serre les ceintures, sans exception », recommande-t-il pour que le peuple se rassure de l’esprit de patriotisme réciproque les rassurer de la sincérité des dirigeants.


Réalisation : Loth HOUSSOU


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