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Incidents survenus à Tanguiéta: Le gouvernement condamne les violences et invite à la patience
Publié le mardi 20 fevrier 2018  |  La Nation




Une délégation interministérielle conduite par le ministre de l'Intérieur et de la Sécurité publique a été dépêchée, ce lundi 19 février, dans la ville en vue d’apaiser les esprits, suite aux incidents survenus à Tanguiéta, samedi 17 février dernier. Occasion pour les différentes personnalités d’affirmer l’autorité de l’Etat et d’inviter les populations à la patience et à la collaboration avec l’Ong African Parks Network pour une meilleure promotion du parc national de la Pendjari.

Une dizaine de véhicules 4x4 endommagés, des fenêtres de bureaux brisés, des climatiseurs, compteurs électriques et groupes électrogènes incendiés, la voie inter-Etats carbonisée à plusieurs endroits…Face aux importants dégâts enregistrés lors des incidents survenus samedi 17 février dernier à la suite des échauffourées entre les chasseurs locaux et les rangers du parc national de la Pendjari, les ministres Sacca Lafia, José Tonato et Modeste Kérékou ont été consternés. Au siège de l’Ong African Parks Network où les manifestants ont violemment manifesté leur mécontentement, suite à la saisie de leurs engins dans une zone d’occupation contrôlée de la Pendjari, la délégation interministérielle dépêchée par le chef de l’Etat en compagnie des députés Barthélemy Kassa, Domitien Nouémou et Gilbert Bagana et du préfet de l’Atacora, n’a pas pu contenir sa déception.
La rencontre qu’ils ont eue par la suite avec les différents acteurs notamment les chasseurs locaux, pêcheurs et les sages de la commune de Tanguiéta ainsi que les élus locaux, a été l’occasion pour eux de condamner ces actes de vandalisme qui écornent désormais l’image que tente de projeter au monde le parc national de la Pendjari depuis sa mise en gérance. Si les différents efforts consentis par le gouvernement et visant la sauvegarde du patrimoine animalier et faunique de la réserve de biosphère de la Pendjari portent depuis leurs fruits avec les divers investissements faits à son profit, les effets des incidents survenus à Tanguiéta, selon le ministre du Cadre de vie et du Développement durable, José Tonato, sont disproportionnels à l’objet de cette violente réaction des chasseurs traditionnels. Il s’en va dire qu’ils sapent toute embellie recherchée par le gouvernement au niveau de la gestion dudit parc.
Quoique l’heure soit à l’apaisement, la démarche à la conciliation, la délégation n’a pas manqué d’exprimer la fermeté de l’Etat face aux violences qui ont fait également des blessés. « Les rangers ne sont pas dirigés contre vous mais contre les braconniers. Aucun parc ne peut se développer dans un climat de tensions. Il est à rechercher une pacification de la cohabitation entre l’Ong African Parks Network et les populations riveraines du parc national de la Pendjari », indique Sacca Lafia, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique.

Fermeté

Les retombées de la mise en gérance du parc devant impacter les communautés à la base, les contrevenants à toutes les décisions visant la protection du parc ont été appelés à mettre fin aux pratiques délictueuses. Les populations ont tout à gagner des fruits de cette ambition du gouvernement à positionner la réserve de biosphère de la Pendjari dans le gotha des destinations les plus visitées d’Afrique.
Embouchant la trompette de la délégation interministérielle en vue de sensibiliser les masses, les députés de la troisième circonscription électorale ne sont pas allés par quatre chemins pour dire toute leur amertume à voir les dégâts de cette furia humaine dont le dessein est de détruire des actions de développement durable. Dans l’optique que le parc génère plus de devises au pays, l’ambition du président de la République devrait, à leur avis, être soutenue.
Tablant sur la tradition que pérennise la pratique de la chasse à la battue, Raphaël Fousséni Tigri, représentant des sages de Tanguiéta, a appelé les autorités à concéder aux communautés un espace dans la zone d’occupation contrôlée pour qu’aucune des parties ne soit perdante tout en s’engageant à bannir dans les comportements de la jeunesse toute velléité de violences.
Outre l’interdiction de chasser et de pêcher dans la zone d’occupation contrôlée, les chasseurs et pêcheurs par leur porte-parole ont égrené un chapelet de doléances qui se résument à l’emploi des jeunes et à la reconversion des déflatés du Centre national de gestion des réserves de faune (Cenagref) aujourd’hui relayé par l’Ong African Parks Network.
Des préoccupations qui ne manqueront pas de trouver solutions si le parc national de la Pendjari venait à gagner la confiance des touristes en quête de sensations fortes.
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