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CHRONIQUE« À L’ECOLE DE LA SEXUALITE »: Brice Sagbo révèle le fondement de la sexualité dans l’enfance
Publié le mercredi 21 fevrier 2018  |  L`événement Précis




Le psychologue clinicien et psychothérapeute Brice Sagbo livre le tout premier numéro de la chronique « A l’école de la sexualité », consacré au fondement de la sexualité dans l’enfance.

Qu’est ce qui fonde la sexualité dans l’enfance ?

C’est d’abord la formation du corps et précisément du sexe de l’enfant comme un proverbe chinois l’exprime : « d’un os sec, on ne peut faire sortir la graisse ». On ne peut parler de la sexualité sans faire recours à son arbre généalogique.
Et sur ce plan nous voulons rendre accessible ou mettre à votre disposition les conclusions scientifiques (relatives à l’anatomie, la psychologie et la gynécologie, etc.) qui font partie de cette vaste connaissance (à propos de la sexualité) que notre humanité possède comme héritage des siècles antérieurs. Nous n’inventons rien donc !
Jusqu’au troisième mois de développement du fœtus, il n’y a pas de différence visible entre le garçon et la fille. La différenciation sexuelle se produit après le troisième mois… A partir de cette période, il est visible à l’aide de l’échographie.
C’est au cours de la septième semaine de vie utérine que la sécrétion des hormones sexuelles va masculiniser l’ébauche encore immature des futurs organes génitaux en faisant intervenir une substance spécifique. La testostérone, hormone mâle active, va aussi permettre d’effacer les traces des organes femelles par l’action d’une autre substance antiféminisation. La testostérone joue donc le rôle du chef d’orchestre de la masculinisation du fœtus, notamment au cours de la deuxième moitié de la grossesse où elle induit la descente des testicules dans les bourses et croissance de la verge.
Bien que le sexe de l’enfant soit déterminé dès la fécondation, les différences anatomiques ne sont observables à l’échographie qu’à partir du quatrième mois de grossesse ; auparavant, comme on le sait, la morphologie des organes génitaux est tout à fait indifférenciée, notamment jusqu’à la huitième semaine où coexistent les aspects fille et garçon.
Aussi, bien que les mouvements du fœtus, la diminution du liquide amniotique en fin de grossesse, les difficultés d’ordre technique rendent toute mesure bien imprécise à l’échographie, on observe d’authentiques érections in utero, de durée variable mais plutôt courte, associées, semble-t-il, à des phases d’agitation du fœtus.
Il s’est agi dans ces lignes de l’essentiel. Les spécialistes du domaine sont plus outillés pour aller en détail. Vous pouvez leur faire référence au besoin.

L’erreur des parents avant la naissance.
En vertu de telle ou telle situation, certains parents communiquent à leur futur bébé une idée prégnante pour la détermination de la conception que l’enfant aura de son sexe. Tous autant que nous sommes, avons une conception de notre sexe. Et ce schéma du sexe peut être négatif comme positif. Qu’en est-il réellement ?
Les parents ont souvent une préférence de sexe pour des raisons diverses, tant culturelles que personnelles. En revanche, lorsqu’à la naissance les sages-femmes annoncent à ceux-ci le sexe du nouveau-né et que celui-ci ne correspond à celui attendu, on observe une réaction sur le visage des parturientes. Cette réaction exprime le dégoût, le rejet du sexe de l’enfant. Et cela affecte les sentiments et conduites de ceux-ci envers le bébé. « Ce rejet du bébé porteur du sexe non désiré par la maman ou le couple marque l’enfant à vie et fait retenir ses premiers échos dès les premiers mois suivant la naissance » . Cet enfant a une conception négative de son sexe. Et l’idée qu’il se fait : « je pense que je ne suis pas aimé avec ce sexe que je porte. Je suis mal vu par mon entourage. Pourquoi je ne suis né garçon (s’il s’agit d’une fille, et le contraire quand c’est une fille) ? » Cette représentation peut impacter sa vie tel qu’une fois adulte, il aura l’impression de ne pas être désiré par les hommes ou femmes qui l’entourent. Or le sentiment de solitude engendre des souffrances de déréliction qui peuvent à leur tour susciter des idées de désespoir voire suicide.
Nombre de femmes se trouvent dans une telle situation dans notre société et ignorent les causes. Certaines se plongent dans les réalités spirituelles qui peuvent aussi en être à la source. De même que d’autres facteurs. Cependant, le rejet de sexe non désiré demeure une cause psychologique évidente. Les parents ont donc le devoir de rester flexibles psychologiquement afin d’accepter le sexe que porterait leur bébé.

Par Brice Sagbo, Psychologue Clinicien et Psychothérapeute
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