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Bénin: à Cotonou, la marche des femmes suspendue
Publié le mercredi 21 fevrier 2018  |  RFI
Les
© aCotonou.com par Didier Assogba
Les vendeuses du marché Missèbo sont mécontents et protestent contre les décisions du préfet Toboula.
Bourse du travail de Cotonou le 18 Novembre 2016. Meeting des femmes vendeuses du marché Missèbo. Elle dénoncent les décisions arbitraire du préfet Modeste Toboula.




Au Bénin, la marche des femmes n'a pas eu lieu ce mardi 20 février. Elle était bien autorisée mais l'itinéraire vers la présidence ne l’était pas. Les forces de l'ordre ont encerclé la Bourse du Travail, point de départ du cortège. Cette marche avait été lancée à l'appel de Thérèse Waounwa, figure de la lutte contre le régime marxiste-léniniste de Mathieu Kerekou et présidente du Conarab, le Comité national des revendeurs, vendeurs et artisans du Bénin. Les participantes entendaient exprimer leur mécontentement face à la situation socio-économique.
Casseroles vides en main, sur lesquelles elles tapent, 200 à 300 femmes sont rassemblées devant la Bourse du travail de Cotonou. Des commerçantes, des artisanes, arrivées au compte-goutte après avoir franchi les barrages policiers.

Imelda, vendeuse de tapioca, jeune mère de deux enfants, est en colère et veut rencontrer le président béninois Patrice Talon « pour lui dire ce qu’il y a dans son ventre ». Lui dire que « si tu prends un tapioca de 1 kilo maintenant, tu ne peux pas le vendre pour donner à manger à tes enfants. On souffre vraiment, il n’y a plus d’argent ».

Itinéraire refusé

Impossible, l'itinéraire vers la présidence a été refusé. La préfecture en a proposé un autre vers le ministère des Affaires sociales, où les manifestantes pourraient être reçues. Mais les femmes ne veulent pas changer.

Thérèse Waounwa, l'organisatrice du rassemblement, se montre ferme : « Nous sommes les femmes du Bénin qui veulent marcher pacifiquement pour aller voir leur enfant Patrice Talon et voilà ce qu’on nous met ! C’est lui-même qui nous a montré que les femmes lui font peur ! Sinon, pourquoi tout ce dispositif de guerre ? », s’interroge à voix haute la présidente du Conarab.

Thérèse Waounwa parlemente avec les policiers, leur demande de les encadrer. Les femmes avancent à quelques mètres des CRS. Avant de suspendre la marche. « Nous ne sommes pas venues pour nous bagarrer, mais nous irons un autre jour ! » affirment-elles.

C'est finalement à l'intérieur de la Bourse du Travail que les six doléances adressées au chef de l'Etat sont lues.
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