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En vérité : Lutte sans exception !
Publié le jeudi 22 fevrier 2018  |  Fraternité




Quand les chiffres tombent, ils donnent le tournis. Au Bénin, chaque année, du fait de la corruption, ce sont des milliards qui, au détriment des caisses de l’Etat, se volatilisent dans la nature. Presque jamais, pas de justice et, même quand il y en a, elle n’aboutit pas, et pas de sanction. Conséquence, après 58 ans d’indépendance, nous voici dans un Etat pauvre, mais où des individus au service des populations, et sans qu’on n’y comprenne grand-chose, sont très riches. Ce désastre érigé en tradition a traversé des générations, résisté aux pouvoirs politiques et se fait toujours le vilain plaisir de narguer le développement du Bénin.
Mais, la corruption a beau courir, elle a fini par rencontrer, comme on le dit par ici, ‘‘Garçon’’. Il était temps. Talon à la Marina, et les pratiques pas trop catholiques ressortent des tiroirs, rattrapent les sangsues de l’économie nationale et défient une impunité longtemps érigée en règle. Evidemment, bien attaqué, ce grand obstacle à la croissance économique, laissera que le Bénin, dans sa marche vers le progrès, reprendre son souffle.
Et, ce qui est intéressant dans cette guerre du Nouveau départ contre la corruption, c’est que personne n’y échappe. Ils avaient géré, avec légèreté, sous le régime précédent, qu’ils en répondent. Partisans de Talon, ils sont aujourd’hui aux affaires ou l’ont été avec des casseroles, qu’ils passent à la barre. D’ailleurs, quand il est question de rendre justice au pauvre contribuable béninois et aux honnêtes travailleurs, il n’y a point d’état d’âme. Sur ce point, chapeau à Talon !
Bien vrai que des dossiers transmis à la justice, les opposants sont les plus nombreux. Mais déjà, qu’ils répondent, sans verser dans les excuses politiques, des actes qu’on leur reproche. Mieux, qu’ils paient jusqu’au dernier centime, s’ils sont coupables. En Angola, le président Joao Lourenço, membre du Mpla comme son prédécesseur Dos Santos, a le courage de faire le grand ménage.
Avis donc aux hommes du pouvoir. Ça n’arrive pas qu’aux autres. Demain, quand la gouvernance changera de main et que l’engagement contre la corruption sera toujours total, ceux d’aujourd’hui n’auront aussi droit à aucun cadeau. C’est à cette seule condition que la corruption tremblera et que l’impunité périra.
En définitive, si tant est que la volonté politique reste en l’état, je ne serai pas surpris que les nauséabondes pratiques changent, que les investisseurs accourent et que la caisse commune se porte mieux. Si ailleurs, c’est possible, et que sans exception, tout le monde respecte le bien public, pourquoi pas au Bénin ?
Loin d’un souhait, en dehors du travail, la lutte contre la corruption est la voie royale pour qu’au plan économique, le Bénin décolle. Vaincre la fatalité, c’est déjà relever ce défi. Talon est-il un compétiteur né ? S’il en est vraiment un, il ne lui reste désormais qu’à passer à la vitesse supérieure et à rester droit dans ses bottes. Ferme et intransigeant. Mais, à la fin, pourvu que la corruption trépasse et que les fossoyeurs paient pour leur forfait ! Il n’y a que ça qui importe. Le reste, on s’en fout !
Angelo DOSSOUMOU
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