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Dialogue social : le gouvernement légaliste, les syndicats dans le surplace
Publié le vendredi 23 fevrier 2018  |  Nord Sud
Abdoulaye
© aCotonou.com par Didier Kpassassi
Abdoulaye Bio Tchané, ministre d`Etat chargé du plan et du développement lors de l`université de vacances 2016 de l’Alliance pour un Bénin Triomphant (Abt)
Cotonou, le 18 Septembre 2016. Palais Des Congrès.Université de vacances 2016 de l’Alliance pour un Bénin Triomphant (Abt)




La première session ordinaire de la Commission nationale permanente de concertation et de négociations collectives gouvernement-syndicats au titre de l’année 2018 s’est ouverte hier à l’Infosec de Cotonou. Après de longs échanges, les deux parties n’ont pas pu accorder leurs violons autours des points inscrits à l’ordre du jour. Pomme de discorde, la défalcation sur le salaire des agents grévistes.
Après adoption et amendement des points inscrits à l’ordre du jour, les discussions entrant dans le cadre de cette première session ordinaire de la Commission nationale permanente de concertation et de négociations collectives a tournée en un véritable bras de fer entre le gouvernement et les centrales et confédérations syndicales. Pour cause, les négociations ont heurté la question sensible des défalcations que les SG ont transformées en question préjudicielle. Les SG ont d’abord jugé ces défalcations injustifiées, avant de dire que même si elles l’étaient, constituent une provocation du gouvernement car le moment ne serait pas bon pour y procéder. A ces propos, le gouvernement explique qu’il a agi sur la base des textes avant de suggérer aux centrales de déférer la décision du gouvernement devant les juridictions pour en apprécier la régularité, promettant qu’il s’en tiendra à la décision qui serait rendue. Mais les secrétaires généraux n’ont pas voulu de cette démarche légaliste. A cet effet, les SG des centrales et confédérations syndicales rejettent toute option de saisir les juridictions compétentes. A les en croire, le contexte n’est pas bon pour opérer les défalcations alors que le gouvernement dans le même temps, respecte les textes dans la mesure où les procédures pour aller en grève n’ont pas été respectées, ce qui rend du coup les grèves illégales.
Cet acte incompréhensible des SG montre une fois encore qu’ils souhaitent une chose et son contraire, car, ils ne veulent pas entrer dans le fond des discussions pour comprendre les efforts et sacrifices faits par le gouvernement pour accéder à la majorité de leurs revendications et ceci, en fonction des moyens disponibles. Or, seul l’examen des points de l’ordre du jour peut permettre d’apprécier le niveau de satisfaction pour aller au dégel. Par ailleurs, le gouvernement a montré sa bonne foi afin de régler la situation des fonctionnaires grévistes. En conséquence, conformément au relevé des conclusions de la session extraordinaire qui s’est achevée le 05 Février 2018, le gouvernement a engagé des actions pour faire des présentes discussions une occasion de sortie de crise. Ainsi, sur les 68 points tirés des cahiers de doléances, au titre de l’année 2017, 33 points des doléances soit 48,52% ont été examinés avec succès. 29 points ont été abordés mais n’ont pu être mis en œuvre dans l’immédiat en raison de leur incidence financière globale. Et seuls 6 points soit 9% n’ont pas pu trouver, pour l’instant, une réponse appropriée mais font l’objet de réflexions au niveau des structures compétentes. Toute porte à croire que la poursuite des débrayages annihile l’effet de ces concessions et sacrifices consentis de part et d’autre et amenuise surtout la cagnotte dans laquelle l’Etat doit puiser pour satisfaire les revendications.
Sandric DIKPE
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