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Pour non-paiement de dettes au Patron de Ebomaf: Les avoirs de Lionel Zinsou gelés (Le Matinal avait raison)
Publié le samedi 24 fevrier 2018  |  Le Matinal
Passasion
© aCotonou.com par Didier Kpassassi
Passasion de charge entre le premier Ministre Lionel Zinsou et Abdoulaye BIO TCHANE nouveau Ministre d`Etat chargé du Plan et du Développement
Cotonou, le 07 Avril 2016. Primature Benin.Passassion de service. Abdoulaye BIO TCHANE devient Ministre d’Etat chargé du Plan et du Développement




Il passe un sale temps actuellement. Le candidat malheureux à la présidentielle de mars 2016 perd le sommeil avec cette affaire qui lui « pourrit » définitivement la vie. Le patron d’Ebomaf déploie l’artillerie lourde pour entrer en possession des milliards de FCfa qu’il lui a prêté depuis mars 2016.

L’information publiée par votre journal que certains ont pris pour une farce a été confirmée avec force détail par un article de « La Lettre du Continent ». Ce journal a,dans sa livraison, exposé les contours d’un arrangement savamment fignolé par deux grands hommes, mais qui a explosé à la face du monde du fait de la mauvaise foi d’un partenaire. De quoi s’agit-il en réalité ? En fait, Lionel Zinsou a contracté auprès du Sieur Mahamadou Bonkoungou, président-fondateur du groupe burkinabè Ebomaf, une dette colossale évaluée à 15 milliards de FCfa (22 millions Euros) durant la campagne présidentielle de mars 2016.

Selon les informations, cette somme prêtée en plusieurs tranches, entre janvier et mars 2016, a fait l’objet de sept reconnaissances de dettes manuscrites de l’ex-conseiller de Laurent Fabius. Ces lettres ont été reconnues le 16 mars 2016 devant Seydou Balama, notaire à Ouagadougou. Tous ces emprunts ont été effectués alors que le banquier était, le même mois, à quelques jours du second tour de la présidentielle dans son pays. Il a finalement perdu ce scrutin face à son concurrent Patrice Talon. Alors que l’échéance avait été fixée, quinze jours plus tard, au 31 mars, le temps pour Lionel Zinsou de procéder à une importante vente d’actions, aucun remboursement n’est intervenu à la date prévue. Mahamadou Bonkoungou a perdu patience et a enclenché sans tarder la procédure judiciaire. Son avocat Me Patrice Mouchon (cabinet Davies et Mouchon) a mis en branle la procédure à travers plusieurs saisies conservatoires.






Celles-ci concernent un bien immobilier situé en Normandie, dans l’ouest de la France ainsi qu’un appartement à Paris. Du coup, le banquier bon teintapâli. Tout ce feuilleton a rafraichi la mémoire et a permis de situer le contexte de la grande générosité du gouvernement Yayi envers cette entreprise dans le temps. A l’époque, courant février 2016, des contrats avaient été passés entre elle et le gouvernement pour la réalisation de certains chantiers routiers. La célérité avec laquelle les contrats avaient été passés dans la période était d’ailleurs apparue suspecte aux yeux des observateurs avertis, mais aussi du gouvernement de la Rupture dès son installation. Il les avait d’ailleurs à juste titre, fait suspendre pour renégocier et redimensionner les axes autant que la texture des travaux pour en relever la qualité.

Autant d’argent à quelle fin ?

Pourquoi donc Lionel Zinsou a-t-il contracté ses « prêts » colossaux en cette période électorale ? S’agissait-il effectivement de prêts ou d’arrangements pour obtenir une fortune de guerre afin de gérer au mieux les sollicitations liées à l’élection ? Lui-même affirme dans l’article avoir été « extrêmement sollicité ». Par qui ? Sollicitations dans quel sens ? On pencherait bien pour des arrangements quand on voit avec quelle célérité on a sorti autant d’argent pour l’homme, alors candidat, et quand on considère qu’il était absolument convaincu, ses mentors avec, que l’affaire était pliée et qu’il allait être élu. Là-dessus, s’il y a eu arrangements, à quelles conditions ? Qu’a-t-on pu promettre au patron de Ebomaf pour qu’il consente à sortir autant d’argent en une période aussi critique ? Dans la certitude que la victoire leur était acquise, les chantres de la continuité n’ont pas monté ces arrangements au détriment du peuple béninois.
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