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Négociations gouvernement-Centrales et confédérations syndicales: Les défalcations pour fait de grève compromettent l’issue de la crise
Publié le samedi 24 fevrier 2018  |  La Nation
Abdoulaye
© aCotonou.com par DR
Abdoulaye Bio Tchané,ministre d’Etat chargé du plan et du développement lors du Forum carbone pour la lutte contre le changement climatique. La rencontre de Cotonou porteur d’espoir pour l’Afrique.
Cotonou le 30 juin 2017. Forum carbone pour la lutte contre le changement climatique.




Le ministre d’Etat en charge du Plan et du Développement, Abdoulaye Bio Tchané, a procédé, ce jeudi 23 février à Cotonou, à l’ouverture de la première session ordinaire de la Commission nationale permanente de concertation et de négociations collectives gouvernement/centrales et confédérations syndicales. Tous les secrétaires généraux et plusieurs ministres du gouvernement étaient de la partie. Les négociations ont achoppé sur les défalcations opérées sur les salaires des grévistes.

« Nous avons unanimement boycotté les négociations parce qu’il y a défalcation. Pendant qu’ils négocient, ils se permettent de défalquer ; même les magistrats à qui on a donné raison, ont subi des défalcations », déplore Kassa Mampo Nagnini, secrétaire général de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb). Pour lui, la loi n° 2001-09 du 21 juin 2002 prévoit en son article 25 que les grèves qui portent sur les droits acquis et sur les violations des libertés ne peuvent pas faire l’objet de défalcations. Donc, une fois encore, relève Kassa Mampo, la loi a été violée. « Il y a deux catégories de revendications : les générales et les sectorielles », nuance-t-il. Selon le secrétaire général de la Confédération des organisations syndicales indépendantes (Cosi-Bénin), Noël Chadaré, celui qui aspire à la paix ou à une sortie de crise ne doit pas se comporter tel que le gouvernement l’a fait. Il invoque également la violation de l’article 25 cité par son collègue de la Cstb. « Si tout est permis, tout n’est pas utile, estime Noël Chadaré qui affirme avoir élevé une vive protestation contre les défalcations et exiger leur rétrocession.

Embouchant la même trompette, Anselme Amoussou déplore l’absence au départ du ministre des Finances qui est venu confirmer les défalcations opérées pour fait de grèves. « Que tirons-nous des provocations perpétuelles ? Nous ne demandons pas la gratitude encore moins la bienveillance ; c’est une violation. Que le gouvernement corrige pour nous permettre de sortir de l’impasse ».
Moudassirou Bachabi, secrétaire général de la Confédération générale des travailleurs (Cgtb) et Emmanuel Zounon de l’Union nationale des syndicats des travailleurs du Bénin (Ustb) et tous les autres abondent dans le même sens pour exiger la rétrocession des défalcations opérées.
Un avis que ne partage pas le ministre d’Etat, Abdoulaye Bio Tchané. Ouvrant la session, il a proposé un ordre du jour qui n’a malheureusement pas été suivi. « Les centrales syndicales ont évoqué le sujet des défalcations. », regrette-il. Les défalcations sont conformes à la loi sur les grèves, selon le ministre d’Etat qui explique que la grève est libre pour un certain nombre de fonctionnaires mais qu’en contrepartie, les heures qui ne sont pas travaillées ne sont pas payées. Selon lui, c’est l’interprétation du gouvernement tandis que les syndicats en ont une autre. « Aujourd’hui je considère que nous avons juste fait une suspension pour permettre aux uns et aux autres de réfléchir sur ce sujet, Nous reprendrons bientôt sur le fond des négociations qui sont actuellement en suspens. », relève Abdoulaye Bio Tchané qui rappelle aux partenaires sociaux que le gouvernement a fait un certain nombre de propositions intéressantes pour l’amélioration des conditions des enseignants, qui malheureusement n’ont pu être débattues, ce jeudi, après deux suspensions successives pour concertation.
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