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Menace d’une année blanche : Les mises en garde des parents aux enseignants
Publié le mercredi 28 fevrier 2018  |  Fraternité
Evaluation
© Autre presse par DR
Evaluation de l’incidence du statut particulier des enseignants




Elle perd au fil des jours toute légitimité. La grève illimitée déclenchée par le corps enseignant est désapprouvée par les parents d’élèves qui ne s’expliquent pas comment l’on peut sacrifier l’instruction de toute une génération sur l’autel des primes. Jadis, l’enseignement était un sacerdoce. Quelle fierté ressentait-on de voir passer le maître où le professeur de Lycée rompu à la tâche, malgré les maigres moyens dont il disposait ? De toute façon, jadis, l’enseignant était déterminé à faire de nous des Hommes. « Chaque enfant qu’on enseigne est un Homme qu’on gagne », disait Victor Hugor. Il faudra expliquer cette assertion aux enseignants de notre époque, qui ont tôt fait de mettre sous le boisseau la vocation, la responsabilité et l’esprit patriotique. « Quel crime nos enfants ont commis ? Trop c’est trop. Qu’ils retournent en classe les former. Sinon, comment comprendre que ça soit toujours eux qui manquent de tout », me lança à la figure dans la matinée du mercredi dernier, dès qu’elle sut, l’objet de ma visite, dame Ginette, vendeuse de pain, installée à quelques encablures de l’Epp Mènontin. A côté d’elle, une fille de 8 ans, dont l’innocence et l’insouciance soutenaient son visage si rayonnant. D’un geste de la main, Ginette me fit comprendre que sa fille paie le prix fort de cette grève sauvage. A l’Epp Togoudo, dans la commune d’Abomey-Calavi, devant une boutique de vente des articles de bureau, des élèves en tenue Kaki s’adonnent à des jeux divers, perturbant la tranquillité des lieux en temps ordinaire. Il ne sonnait que 10h, ce jeudi 22 février 2018. « Je suis élève en classe de 4e au Ceg Godomey. Le professeur n’est pas venu… et nous sommes en train de rentrer », confie Pascal, le regard plutôt tourné vers le jeu de billes auquel s’adonnaient deux autres élèves. Le responsable de la Boutique, le sieur Boniface déplore cette scène qu’il supporte malgré lui, tous les jours ouvrables depuis le début de la grève. Pour Boniface, qui a son fils au Ceg Godomey, les enseignants exagèrent. « Ces enseignants ne voient que leurs intérêts. C’est à croire qu’ils n’ont pas d’enfants. Nous souffrons beaucoup et nos enfants sont nos espoirs… C’est à travers le dialogue qu’on construit un pays... », déclare Boniface. Pour le président de la Fédération nationale des parents d’élèves et étudiants du Bénin, Epiphane Azon syndicats et gouvernement doivent accorder leurs violons. Toutefois, « s’il faut blanchir l’année pour des primes, je pense que les syndicalistes n’auront pas raison. L’opinion nationale et internationale ne leur accordera pas un crédit pour avoir œuvré à l’avènement d’une année blanche », prévient-il.
Richard AKOTCHAYE
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