Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aCotonou.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Projet de révision de la Constitution version Talon : Joseph Gnonlonfoun ‘’contre’’ la suppression du poste de Médiateur de la République
Publié le jeudi 1 mars 2018  |  Matin libre
Joseph
© aCotonou.com par CODIAS
Joseph Gnonlonfoun, le médiateur de la République du Benin lors du 21 ème Edition de la journée internationale de la femme au Bénin
INFOSEC de Cotonou le 22 Mars 2016. Journée de réflexion sur la mise en oeuvre des recommandations issues du forum sur la femme beninoise de Mars 2015.




Invité sur la rubrique “l’Arbre à palabre“ du quotidien “L’Evènement précis“, le Médiateur de la République, Joseph Gnonlonfoun s’est entretenu avec les professionnels des médias, sur plusieurs sujets d’actualité notamment sa récente médiation dans la crise de Wémèxwé, les forces et faiblesses de l’institution qu’il dirige, les acquis de la Conférence des forces vives de la nation. Se prononçant sur le projet de révision de la Constitution du Président Patrice Talon, l’ancien Garde des sceaux, Joseph Gnonlonfoun dit n’avoir pas approuvé plusieurs points dont la suppression du poste de Médiateur de la République…

Si le Médiateur de la République, Joseph Gnonlonfoun se dit convaincu qu’il faudra tôt ou tard réviser la Constitution béninoise issue de l’historique Conférence des forces vives de la Nation, l’homme estime qu’il ne serait pas du tout raisonnable de songer à la suppression du poste de Médiateur de la République. Pour lui, la Constitution devrait plutôt prendre en compte le Médiateur de la République étant donné que c’est le cas dans plus de 120 pays du monde. « Pourquoi le Bénin doit toujours se singulariser ? » s’est interrogé cet ancien ministre de la justice. Il affirme donc ne pas trouver l’importance et l’opportunité de la réforme. Joseph Gnonlonfoun a rassuré qu’il avait bel et bien transmis ses observations sur le projet de révision de la Constitution au Chef de l’Etat, Patrice Talon. Des observations dans lesquelles il a souligné sa désapprobation au sujet d’une dizaine de points dont il refuse d’en parler tout de même. L’invité a, par la suite, brandi un document intitulé “Consolider les acquis démocratiques“ et dont il a supervisé les travaux d’élaboration pour clarifier que la révision de la loi fondamentale est nécessaire mais le problème se trouve au niveau des dispositions dans lesquelles, il faudra la réviser. « Il ne fallait pas en faire une affaire de quelques groupes mais une affaire nationale. Il faudra vulgariser le projet pour permettre au peuple de se prononcer, de donner son avis » va-t-il renchéri. Le Médiateur Joseph Gnonlonfoun s’est également prononcé sur le 28e anniversaire de la Conférence des forces vives de la Nation. Pour lui, il s’agit d’un moment historique qui a permis au Bénin de changer de registre. Les acquis demeurent malgré les ratés et il importe de les consolider pour rester fidèle aux idéaux de cette assise nationale, selon ses propos. Quant à la tenue de Wémèxwé, l’homme se réjouit d’avoir joué un rôle dans la résolution de la crise qui a assez duré. Revenant sur les différentes étapes de la médiation qu’il a conduite, Joseph Gnonlonfouna fait savoir que tout était fait en phase avec la décision de la justice selon laquelle, la fête ne pourrait avoir lieu sans un protocole d’accord entre les deux parties. Tout aurait capoté, selon lui, lorsqu’une partie a refusé d’apposer sa signature sur le protocole d’accord sans l’avis de leur avocat. Ce qui n’a pas émoussé l’ardeur de l’homme. Le comble est que l’évènement a pu se tenir. Il a, par ailleurs, appelé les Wémènou à plus de sagesse afin que les prochaines éditions connaissent un succès franc.

Médiateur de la République : forces et faiblesses…

Crée sur la base d’une loi, le poste de Médiateur de la République est donc loin d’être perçu comme une institution à banaliser. Depuis sa création, il y a été déjà traité environ 4000 réclamations avec plus de 2/3 de réussite. Bien qu’il soit investi de la mission de défendre les citoyens, le Médiateur de la République ne saurait être considéré comme un juge qui impose, précise Joseph Gnonlonfoun. A l’en croire, dans le but de donner satisfaction aux citoyens qui saisissent l’institution, il a été mis en place dans les ministères, des points focaux avec qui, le Médiateur échange sur l’évolution des dossiers. Quant aux faiblesses de l’institution, il a été évoqué un défaut de moyens avec un budget qui avoisine à peine 400 millions de Fcfa. De même, les délégations régionales ne fonctionnent pas normalement, faute de moyens. Des audiences foraines, la réhabilitation des délégations régionales ont été également abordés. Quant à la crise sociale actuelle, le Médiateur de la République a simplement invité à la tolérance…

Aziz BADAROU
Commentaires