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Architecture à base des déchets plastiques : Une construction bénéfique, fiable et durable
Publié le jeudi 1 mars 2018  |  Matin libre




Au moment où le Bénin est en train d’interdire pratiquement la circulation des objets plastiques sur son marché, d’autres nations, comme le Nigéria à côté, en ont fait une priorité dans le secteur de l’architecture. Le principe « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme » annoncé par le théoricien Lavoisier entre en jeu et a pris tout son sens. Les bouteilles vides de l’eau minérale Possotomè, au lieu d’être jeté sur des tas d’ordures pour devenir des déchets non dégradables, affichent désormais une grande utilité dans la construction des maisons. Plus besoin des blocs en béton,qui provoquent une température torride et suffocante en période de chaleur, pour bâtir les habitations. Il suffit de conserver en quantité suffisante ces déchets plastiques et de demander aux gens de quartier de vous aider à les remplir de sable, puis convier maintenant les maçons pour les utiliser et réaliser la fondation et le reste de votre habitation avec du ciment fort en un temps record. « Les gens vont penser que c’est dangereux de faire une chose pareille comme concession. Moi j’en suis un technicien et je vous assure que c’est solide comme un roc. Il y a déjà des basiliques qui sont construites avec ça en Europe. C’est de ce type d’architecture que j’ai parlé dans mon livre intitulé ‘’Design 7, Architecture africaine de la tradition à la modernité’’ qui n’est rien d’autre qu’une synthèse de la thèse que j’ai présentée devant un jury international à Paris. L’avantage de cette construction est qu’elle est d’abord économique, ensuite les conditions climatiques sont bien évaluées et très commodes. Lorsqu’il fait frais au dehors par exemple, à l’intérieur de ces chambres il fait chaud et lorsqu’il fait chaud au dehors, à l’intérieur il fait naturellement frais »,fait savoir le spécialiste DjosseLeobardHouennou. À en croire ses propos, ce type d’architecture qui est en pleine éclosion au Nigéria et dans d’autres pays de la sous-région est source de création d’emploi et favorise aussi la consommation de toute forme de déchets bio dégradables en dehors des déchets plastiques.

T G
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