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Invité de « Sous l’Arbre à Palabre » de l’Evènement Précis: Joseph Gnonlonfoun plaide pour le renforcement des moyens du Médiateur de la République
Publié le vendredi 2 mars 2018  |  L`événement Précis




La rubrique phare du quotidien L’Evénement Précis, « Sous l’Arbre à Palabre » a reçu, ce mercredi 28 février 2018, son 108ème invité. Il s’agit du Médiateur de la République du Bénin, Joseph Houessou Gnonlonfoun, qui, au bout de plus d’une heure d’horloge, a présenté aux journalistes le rôle joué par son institution dans les questions de mal-gouvernance. Il a saisi l’occasion pour présenter les forces et faiblesses de l’institution et mettre un accent particulier sur l’importance de la maintenir dans la constitution béninoise.

Créé le 3 janvier 2014 par une loi votée par l’Assemblée nationale, le Médiateur de la République est une institution qui existe dans plus d’une centaine de pays sous différents termes. Son rôle, explique le Médiateur, Joseph Houéssou Gnonlonfoun, n’est attribué à aucune institution car elle sert d’intermédiaire entre l’administration et le citoyen. Nommé pour un mandat de 5 ans non renouvelable, le Médiateur joue un rôle précurseur dans les questions de mal-gouvernance entre le citoyen et l’administration publique. Il défend le citoyen face à l’administration et régule la proportion de l’administration à tout absorber. L’invité de l’émission « Sous l’Arbre à Palabre » explique que plus de 3.900 dossiers ont été traités de 2013 à nos jours avec plus de 2/3 de réussite. « Le médiateur de la République n’est pas un juge qui impose. Nous dialoguons avec les populations et tout citoyen qui estime que l’administration a commis des gaffes vis à vis de lui peut saisir le médiateur de la République. Nous travaillons sur la base de l’équité et non pour rendre justice », explique-t-il. Mais, au regard des autres Médiateurs de la sous-région, l’institution souffre de beaucoup de maux liés surtout à la carence des fonds à lui alloués. Selon le développement du Médiateur, le budget au moment de la création de l’institution qui était de 600 millions de FCFA avec l’aide de la coopération internationale, est passé aujourd’hui à 400 millions FCFA. Cette réduction constitue un véritable obstacle dans l’exécution de sa mission, pendant que dans des pays comme la Côte-d’Ivoire par exemple, le budget annuel du Médiateur de la République avoisine déjà les 12 milliards de FCFA.
La question relative à la suppression de l’institution qu’est le Médiateur de la République de la constitution a aussi été évoquée au cours de cette émission. Joseph Gnonlonfoun n’approuve pas cette décision alors soumise par le gouvernement Talon au parlement dans le projet de loi portant révision de la Constitution. « C’est une institution qui doit être maintenue et prévue dans la future constitution », avance-t-il, au regard de ses acquis, de son rôle et aussi de la place qu’elle occupe dans la constitution des pays de la sous-région. Quant au projet de révision, « c’est heureux que l’Assemblée nationale ne l’ait pas voté en l’état. Toute œuvre humaine mérite d’être vue par des mains inexpertes car elles peuvent apporter des éléments que les experts ne verront pas », déclare-t-il. Et pour cause, continue le Médiateur Joseph Gnonlonfoun en exhibant un document intitulé « Consolider les acquis du régime », des analyses avaient été faites pour établir les conditions devant conduire à la révision de la constitution du 11 décembre 1990. « Je suis convaincu que la constitution sera révisée aujourd’hui ou demain. Le seul problème est qu’il ne faut pas en faire une affaire personnelle mais en faire une affaire nationale, vulgariser le projet et avoir l’appréciation des populations », conseille-t-il. Fier de cette démarche, le Médiateur de la République, Joseph Gnonlonfoun se rappelle les acquis de la démocratie acquise au lendemain de la Conférence des forces vives de la nation. 28 ans après, ces moments historiques ne sont d’aucun regret pour le Médiateur de la République. « Si la conférence nationale n’avait pas été faite, il aurait fallu la créer. », dit-il.
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