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Déclaration de Anselme Amoussou, Sg/CSA-Bénin sur la fronde sociale: « Nous en appelons à l’esprit d’ouverture du gouvernement »
Publié le jeudi 8 mars 2018  |  L`événement Précis
Anselme
© aCotonou.com par DR
Anselme Amoussou,Secrétaire Général de la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (Csa-Bénin)




Le 110ème invité de la rubrique phare « Sous l’Arbre à Palabre » du quotidien L’Evénement Précis, le Secrétaire général de la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (CSA-Bénin) Anselme Amoussou, a passé en revue le bras de fer qui oppose les centrales syndicales au gouvernement, depuis plusieurs mois. Au bout de deux heures d’horloge, il a abordé les attentes des négociations gouvernement-syndicats qui reprennent ce jour. Il est aussi revenu sur la plateforme revendicative des centrales syndicales et mis un accent particulier sur l’absence du dialogue social qui aurait pu éviter cette crise. C’était hier, mercredi 7 mars 2018 dans les locaux du quotidien L’Evénement Précis.

« La situation nationale actuelle nous interpelle et il faut trouver les voies et moyens pour nous en sortir ». C’est la déclaration faite par l’invité de l’émission au regard de la crise qui règne dans le secteur de l’éducation depuis bientôt sept semaines. Une réalité qui pourrait conduire à une année blanche, si les négociations qui démarrent demain entre le gouvernement et les centrales syndicales, échouent une nouvelle fois. « Nous n’avons pas intérêt à déclarer une année blanche qui revient d’une décision politique », rassure l’invité de « Sous l’Arbre à Palabre », Anselme Amoussou. Selon le Secrétaire général de la CSA-Bénin, l’inquiétude se pose plutôt au niveau de la qualité de l’enseignement et de l’année. Selon ses explications, la pomme de discorde est la question de défalcation. « Si nous étions prêts à aller vers l’appréciation des propositions faites par le gouvernement sur la question des statuts particuliers, nous aurions aboutis aux consentions. Les discussions reprendront demain et nous espérons que le gouvernement fera les consentions qu’il faut. Nous sommes partis de 70 milliards. Le gouvernement nous propose 1 milliard. Nous pouvons démarrer les négociations par là et voir les efforts que feront le gouvernement afin qu’on puisse se sentir moins humiliés que lors de ces dernières semaines », a-t-il déclaré. Il ajoute aussi que des efforts seront faits pour éviter aux parents d’élèves et aux enfants le risque de connaitre une année blanche. « Nous souhaitons que le gouvernement ait l’esprit d’écoute qu’il faut pour que la médiation puisse marcher », ajoute-t-il.

L’absence du dialogue social et l’urgence de réformer la lutte syndicale
Au cours de l’émission, l’invité est revenu sur la plateforme revendicative qui oppose les centrales syndicales au gouvernement. A entendre Anselme Amoussou, la plateforme revendicative se résume autour des questions de liberté et d’ordre matériel à travers le statut particulier pour les enseignants, les réformes, l’amélioration du pouvoir d’achat et bien d’autres. Il déplore l’absence du dialogue social dû au non-respect des engagements par le gouvernement du Chef de l’Etat, Patrice Talon. Au regard des dernières décisions du gouvernement, le Secrétaire général de la CSA-Bénin déclare que le gouvernement s’enfonce dans les abus, reste dans une posture de communication et d’intimidation pour obliger les enseignants à reprendre les classes. « Pour radier quelqu’un, il faut respecter une procédure. On ne peut pas dire qu’il est en abandon de poste parce qu’il respecte un mot de grève. La suite logique est d’appliquer les sanctions administratives ou pénales », clarifie le Secrétaire Général de la CAS-Bénin. Il précise aussi qu’on ne fait aucune défalcation quand une grève est illégale. « Il ne revient pas aussi au gouvernement de déclarer une grève illégale. C’est du ressort de la justice. Nous revendiquons le respect des textes de la République et sur ce point, les syndicats ont raison. Que le gouvernement reconnaisse qu’il a violé les textes et prenne ses responsabilités pour les corriger », avance-t-il avant de préciser qu’un plaidoyer sera fait au cours de la rencontre de ce jour pour exiger du gouvernement la correction des défalcations. « Nous souhaitons qu’il y ait l’ouverture d’esprit qu’il faut de la part du gouvernement pour permettre à cette médiation de réussir », conclu-t-il. Il a aussi abordé la question de la lutte syndicale qui représente un véritable obstacle au système éducatif béninois. « Le système éducatif béninois est victime des syndicats, des gouvernants, du silence des parents d’élèves, de la communication à outrance. Ceci contribue à la dégradation du système éducatif. Il y a trop de grèves au Bénin mais ce n’est pas la faute aux travailleurs », explique-t-il. Cette situation, continue Anselme Amoussou, doit créer une symbiose entre le gouvernant et le syndicat qui, doit aussi améliorer son image. « La lutte syndicale a besoin d’être réformée et nous avons besoin de vrais leaders », précise Anselme Amoussou.

Rastel DAN
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