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En vérité : Un lion reste un lion !
Publié le jeudi 8 mars 2018  |  Fraternité




Responsabilité. Devant le drame de Ouassaho à Bohicon, le mot n’est pas fort. Malheureusement, le mal est déjà fait et j’ai bien peur, qu’après l’émotion, on ne retombe, une fois encore, dans nos travers. Sinon, c’est bien connu. Chez nous au Bénin, la réactivité est notre sport favori. Le sens de l’anticipation est une qualité rarissime. Dans ces conditions, le pauvre enfant tué par un lion échappé de sa cage à Ouassaho servira de cobaye pour qu’enfin, les consciences se restaurent.
Bien vrai, la loi sur le régime de la faune n’interdit pas à des privés d’avoir des mini zoos. Mais, si on est arrivé à ce qu’un lion s’y échappe et tue, c’est forcément que sur le plan des normes sécuritaires, il y a eu des défaillances. A tout hasard, nous avons affaire soit à une défectuosité des enclos ou à l’imprudence d’un amateur. Relation de cause à effet, un enfant en ces lieux suppose d’abord que dans le zoo de Ouassaho, il manque un minimum de personnel qualifié. Ensuite, quid des visites techniques des eaux et forêts et de l’indispensable évaluation des sites ?
Apparemment, même s’il est prouvé qu’elle est faite, je redoute un maladif ou intéressé laxisme. Conséquence, non seulement il y a eu mort d’homme mais aussi, le lion, une espèce protégée, a été froidement abattu et non neutralisé par un pistolet adapté. Encore, une faille sécuritaire et une énorme perte pour la faune à l’ère de la révolution touristique au Bénin. Garder un lion, même dompté, ce n’est absolument pas un jeu d’enfant. Mais passons.
Très bientôt, je parie que les décideurs vont s’émouvoir et que les conditions légales pour abriter un zoo ou ranch seront évaluées. « Médecin après la mort », me diriez-vous. Assurément, puisque quelque part, il y a eu maldonne. Une légèreté qui ne dit pas son nom et qui met en péril la sécurité des populations.
Pourtant, il va bien falloir avoir à des fins touristiques et pédagogiques, des zoos dans nos villes. Ce n’est pas un mal en soi et le Bénin n’invente rien. D’ailleurs, tout le monde n’a pas les moyens d’aller au Parc Pendjari pour visiter des animaux sauvages. Une excursion dans un zoo pour permettre aux enfants, de voir de près un lion, il n’y a rien de plus captivant. Ces souvenirs, ils les garderont toute leur vie.
Mais, une fois de plus, sans une responsabilité qui implique, à tous les niveaux, le respect strict des normes en la matière et des équipements adéquats, il est préférable d’éviter d’exposer les populations. Evidemment, l’idéal, pour les promoteurs de ces mini zoos, c’est de bénéficier des subventions. A défaut, allons à la tutelle de l’Etat ou arrêtons de nous amuser avec la faune et la vie humaine.
Angelo DOSSOUMOU
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