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Violences et voies de fait à l’Uac: Les 38 étudiants arrêtés recouvrent leur liberté
Publié le samedi 10 mars 2018  |  La Nation
UAC
© aCotonou.com par Didier Assogba
UAC : Campagne électorale rectorale




La quarantaine d’étudiants arrêtés lors des dernières échauffourées à l’Université d’Abomey-Calavi sont désormais libres de leur mouvement. Ils ont été présentés, ce jeudi 8 mars, au procureur de la République près du tribunal de première instance d’Abomey-Calavi, sous haute escorte policière.

Libérés, les étudiants arrêtés dans le cadre des dernières manifestations sur le campus d’Abomey-Calavi étaient tout enjoués. Beaucoup n’en croyaient pas leurs oreilles, face à la magnanimité du procureur qui a décidé de ne pas les poursuivre, ni à l’exploit des plaidoiries de leurs avocats à savoir Me Julien Togbadja, Me Aboubacar Baparapé et Me Rafiou Paraïso. Inculpés pour violences et voies de fait, ils se voyaient déjà condamnés au regard des dégâts commis lors des manifestations du 2 au 5 mars dernier.

Me Julien Togbadja a confié sa joie, à sa sortie du cabinet du procureur de la République à la presse, indiquant que la défense a expliqué au procureur que les manifestations sont la résultante du mécontentement de la jeunesse. Il dit avoir attiré l’attention du procureur sur son rôle au service de la société qui est de cultiver et de garantir la paix. Il a ajouté avoir porté aussi à sa connaissance que le durcissement de position à l’égard de la jeunesse pourrait aggraver la situation. Me Julien Togbadja a souligné que le procureur a été sensible à leurs plaidoiries et a accepté de ne pas poursuivre la quarantaine d’étudiants. « Ils sont donc rendus à la liberté, ils peuvent rejoindre et poursuivre leurs études », a-t-il indiqué.
Me Julien Togbadja a saisi l’occasion pour sensibiliser les étudiants mis en liberté et leurs camarades venus nombreux au tribunal de première instance d’Abomey-Calavi pour les soutenir. A l’entendre, leurs revendications de souhaiter de meilleures conditions d’études à l’université sont légitimes. Cependant, il a déploré les actes de destruction d’infrastructures orchestrés par les manifestants. Ils sont de nature, a-t-il dit, à retarder leur combat. Enfin, il leur a conseillé d’organiser désormais leurs luttes dans de meilleures conditions pour obtenir de meilleurs résultats.
Me Rafiou Paraïso, s’adressant à la foule d’étudiants sur l’esplanade du tribunal, indique que les luttes estudiantines doivent désormais être menées autrement. Un engagement doit être pris pour que les revendications soient menées autrement. Révélant qu’il a été dans le passé, président de la Fédération nationale des étudiants du Bénin, il a partagé avec eux que toutes leurs revendications dans le temps ne sont satisfaites mais les relations qu’ils ont eues, ont été mises à contribution pour leur permettre d’avoir gain de cause. Il a demandé aux étudiants d’éviter désormais des comportements de nature à fragiliser leurs mouvements et à les décrédibiliser auprès des autorités. Pour lui, la situation actuelle et son heureux dénouement doivent leur donner des leçons pour un changement de comportements. Enfin, il leur a proposé que les anciens étudiants forment un creuset dans lequel, ils peuvent venir puiser pour pouvoir obtenir de meilleurs résultats.
Me Aboubacar Baparapé a salué la détermination des étudiants et exprimé sa satisfaction pour le rôle de bon père de famille qu’a joué le procureur. Il a, comme ses homologues, reconnu que les revendications sont légitimes et désapprouvé les actes de vandalisme. Pour lui, beaucoup d’actes relèvent de la pure provocation des forces de l’ordre. Il a rappelé que l’arrestation du président de la Fneb n’est pas faite pendant une manifestation. Cette a arrestation a aggravé la situation, a-t-il fait observer.
Le président de la Fédération nationale des étudiants du Bénin (Fneb), Alimi Gounou, heureux de recouvrer sa liberté, après une semaine de garde à vue, a promis d’œuvrer pour davantage de paix à l’université.
La libération des étudiants a été fortement saluée par des clameurs de joie et des hourras : « Etu hééé ! Etu aaaah ».
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