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Bénin : floraison de stations-service dans les villes du sud du pays
Publié le lundi 12 mars 2018  |  Xinhua
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© Autre presse par DR
Une station d`essence




Plusieurs dizaines de stations-service poussent actuellement dans les villes du sud du Bénin, notamment Cotonou, Godomey et Abomey Calavi, en vue de combler le déficit en nombre de cette infrastructure majeure et de lutter contre la vente de carburant de contrebande, a-t-on constaté dimanche.

Au bord des grandes artères de Cotonou, et surtout sur l'axe routier reliant la capitale économique du pays à Abomey Calavi, une cité-dortoir, en passant par Godomey, des dizaines de ces stations-service fleurissent pour répondre enfin aux besoins des usagers. Pour des Béninois interrogés par Xinhua à Cotonou, ces implantations vont contribuer à réduire les risques de vente d'essence de contrebande, parfois frelatée.

Avec le gel des recrutements systématiques des jeunes Béninois dans l'administration et les entreprises publiques, en raison d'une mauvaise conjoncture économique et d'une piètre gestion des ressources publiques à la fin des années 1980, et surtout avec la proximité du pays avec le Nigeria, des milliers de diplômés sans emploi se sont lancés dans la vente des produits pétroliers de la contrebande.

Ainsi, les artères des grandes villes et campagnes du pays sont parsemées d'étalages de produits pétroliers de contrebande, notamment de l'essence frelatée, malgré les nombreuses décisions prises par les différentes équipes gouvernementales.

"La vente illicite des produits pétroliers dans les différentes agglomérations du pays constitue un danger pour les populations et une menace pour l'environnement, la sécurité et l'économie nationale", ont ainsi indiqué les autorités gouvernementales.

Sur le plan environnemental, ont-ils souligné, "la manipulation des produits pétroliers dans le secteur informel engendre une pollution atmosphérique à travers les vapeurs d'hydrocarbure dispersées dans l'air, versées dans la nature ou balayées par les eaux de ruissellement".

Enfin, au plan fiscal, l'Etat béninois "perd directement, au bas mot, 20 milliards de francs CFA par an" (37,5 millions de dollars) à cause de ce trafic "parce que le secteur informel maîtrise à peu près 75 à 80% du volume de l'essence vendue", ont-ils fait observer.
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