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Centre pilote sino-béninois des technologies agricoles de Sèmè-Podji: Une entreprise de développement agricole en pleine expansion
Publié le lundi 12 mars 2018  |  La Nation




Le centre pilote sino-béninois des technologies agricoles implanté à Sèmè-Podji est le fruit de la coopération entre la Chine et le Bénin. Il vise à transférer aux entrepreneurs agricoles du Bénin la technologie et le savoir-faire agricoles chinois. C’est un centre en pleine expansion et en quête de notoriété.

« Vous lancez la commande, vous payez et on vous programme ». Telle est la réponse que sert Robert Adjibi, directeur adjoint du centre pilote sino-béninois des technologies agricoles sis à Sèmè-Podji, à un client qui appelait pour s’informer des conditions d’achat de poussins. De janvier 2011 à ce jour, le centre pilote sino-béninois des technologies agricoles (Cpasb) de Sèmè-Podji se révèle une entreprise en pleine de croissance.
Selon Jian Ping Huang, le directeur général du Cpa et son adjoint Robert Adjibi, le Protocole d’accord de coopération paraphé le 5 mars 2008 et la convention de partenariat sino-béninois signée le 3 novembre 2014 constituent le fondement des activités qui se développent depuis peu au Cpa.
Au titre des activités agro-industrielles, « Les installations du Cpa sont performantes et comportent deux grandes couveuses automatiques et deux grandes écloseries », explique Robert Adjibi.
Le véhicule qui nous a transportés vers l’unité industrielle traverse une étendue d’eau. Celle-ci, aux dires de Robert Adjibi, sert à désinfecter tout matériel qui doit entrer en contact avec l’unité industrielle. La preuve, avant d’y entrer, nous chaussons des babouches neuves et des blouses blanches. C’est à ce prix, explique le directeur adjoint du Cpa, que les poussins sont bien protégés et que la production suit bien son cours.

Le magasin qui recueille les œufs pondus est bien tenu au frais et peut contenir jusqu’à 20 000 œufs, renseigne Jian Ping Huang. Il est récolté environ 2100 œufs par jour pour 2500 pondeuses, avec une capacité de ponte d’environ 95 %. Du magasin, les œufs atterrissent dans les couveuses après un triage et un traitement vétérinaire pour 19 jours puis 2 jours dans l’écloserie. A la sortie de l’écloserie, les poussins, pondeuses et coquelets reconnus, selon les couleurs, sont vaccinés avant d’être livrés.
Le magasin de poussins, selon le directeur général, a une capacité de 500 000 sujets.
« Nous offrons 5 % pour couvrir les risques relatifs à l’achat des pondeuses tandis que pour les coquelets, c’est 4 %. Pour la livraison, cela fait 650 F par pondeuse et 50 F par coquelet », expliquent les responsables du Cpasb.
Pour Robert Adjibi, l’insémination des poules reproductrices se fait artificiellement pour maximiser le taux de fécondation des œufs. Ainsi, depuis 2014 jusqu’à ce jour, chaque année, le Cpa importe 2000 à 2500 poussins d’un jour de la souche française Novogen pour l’élevage et la production artificielle de poussins en vue d’approvisionner les acteurs béninois et étrangers de la filière.

800 000 à 1 000 000 de poussins d’un jour par an

Selon les deux responsables du centre, la capacité théorique des installations est de 800 000 à 1 000 000 de poussins d’un jour par an. Cela permet de couvrir les besoins nationaux et de desservir les pays limitrophes. Toutefois, certifient-ils, « Nous livrons chaque année, environ 200 000 à 250 000 poussins ; des poussins destinés à la ponte d’œufs et non à la consommation de la chair ».
Comme perspectives, le Cpasb envisage avec la collaboration des aviculteurs béninois organisés au sein de l’Unap-Bénin de rapprocher davantage la production avicole de la capacité théorique de ses installations (800 000 poussins), améliorer la qualité du matériel vivant par un suivi vétérinaire plus rigoureux, initier la production de poussins-chair pour la clientèle béninoise et enfin ouvrir d’autres chantiers selon la demande du marché.
Mais le Cpa développe également des activités de vulgarisation agricole. En cette matière, il a laissé des traces au cours de la phase expérimentale de développement du centre de 2011 à 2013. L’accent a été mis sur les activités d’utilité publique, essentiellement des activités de formation et d’encadrement sur les différents centres d’intérêt liés à la vulgarisation et aux activités agro-industrielles. Des parcelles de démonstration sur le maïs et un programme de recherche lancé avec l’Inrab sur l’adaptation des variétés chinoises aux conditions tropicales du Bénin constituent des acquis du Cpasb.

En ce qui concerne la phase de développement durable (2014-2019), les activités de vulgarisation sont toujours de mise sans perdre de vue l’encadrement, la démonstration et la formation sur les technologies chinoises adaptés aux méthodes agricoles africaines.
Le Cpa abrite un périmètre maraîcher où sont cultivés le maïs et les cultures exotiques. « Le maraîchage se déroule à plein temps tandis que la culture du maïs se fait en saison pluvieuse », précise Robert Adjibi qui ajoute que le centre dispose également d’une porcherie où sont élevés des porcins. De quoi attirer les amateurs de viande de porc braisée.
Le centre pilote sino-béninois des technologies agricoles implanté à Sèmè-Podji fait ses preuves et requiert l’appui des familles, restaurants et petites entreprises béninois pour se forger une notoriété certaine.
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