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Exigée comme condition pour une sortie de crise : La rétrocession des défalcations n’est pas un droit, selon le gouvernement
Publié le vendredi 16 mars 2018  |  Matin libre
Abdoulaye
© aCotonou.com par Didier Kpassassi
Abdoulaye Bio Tchané, ministre d`Etat chargé du plan et du développement
Tournoi de solidarité 3 édition.Djougou-Copargo




Le ministre du développement, Abdoulaye Bio Tchané a effectué une sortie médiatique hier, jeudi 15 mars 2018, pour faire le point des négociations avec les secrétaires généraux des centrales et confédérations syndicales. Face aux hommes des médias, l’autorité ministérielle a évoqué les concessions faites par le gouvernement pour satisfaire les revendications des travailleurs avant de déplorer le fait que les responsables syndicaux conditionnent la sortie de crise à la rétrocession des défalcations. Pour lui, ce ne saurait être une condition préjudicielle car n’étant pas un droit…

« …les centrales et confédérations syndicales ont indiqué mercredi, 14 mars, que la rétrocession des défalcations opérées sur salaire pour fait de grève est une question préjudicielle à la reprise du travail dans les administrations publiques. Cette position est surprenante car on ne peut faire d’une condition préjudicielle ce qui n’est pas un droit », a martelé Abdoulaye Bio Tchané, ministre du développement pour justifier le fait que les secrétaires généraux aient refusé de signer le relevé de conclusions. A l’en croire, le gouvernement a fait d’importants efforts et des concessions rassurantes pour donner gain de cause aux travailleurs et qu’il importe que les responsables syndicaux reviennent à de meilleurs sentiments en vue d’une sortie de crise. Face à la détermination des travailleurs, l’autorité ministérielle rassure que le gouvernement reste dans sa logique de privilégier le dialogue en toute circonstance. Evoquant les différentes rencontres du gouvernement ainsi que du Chef de l’Etat avec les secrétaires généraux des confédérations syndicales, le ministre Bio Tchané a fait savoir que des avancées significatives ont été enregistrées sur la plateforme revendicative des syndicats. « Nonobstant ces différentes rencontres, les partenaires sociaux ont suspendu leur participation au dialogue social le 22 février dernier en faisant du reversement des défalcations opérées pour fait de grève illégale, un préalable à leur participation aux négociations. Malgré les mouvements de débrayages qui se sont durcis, le gouvernement a maintenu sa main tendue en appelant à plusieurs reprises ses interlocuteurs à la table des négociations », a-t-il poursuivi. Quant à la reprise effective des négociations mardi dernier, il affirme que la rencontre s’est déroulée avec beaucoup d’espoir, d’ouverture d’esprit et de flexibilité. Ce qui a permis, selon ses propos, de parvenir à des avancées en ce qui concerne les revendications des travailleurs. « En effet, le gouvernement s’est engagé pour la signature de six arrêtés d’application du statut particulier des enseignants et a même consenti à augmenter le montant de la prime de craie ainsi que celui des indemnités de documentation ; concession appréciée par les partenaires sociaux. Ce, malgré les besoins d’investissement au profit de toutes les couches sociales du pays. Pour l’application desdits statuts, c’est plus d’un milliard de francs cfa en 2018 et un milliard 500 millions de francs cfa en 2019 qui seront débloqués… D’autres progrès ont été aussi réalisés dans les secteurs de la santé et de l’éducation sur la liste des revendications des partenaires sociaux », a-t-il expliqué. Tout en rassurant les travailleurs de l’engagement du gouvernement à apporter des solutions pertinentes aux préoccupations des travailleurs, il les a invités à reprendre le travail dans l’intérêt de la nation.

Aziz BADAROU
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