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Création d’un parti politique national: Le plateau adhère aux choix de l’UN
Publié le lundi 19 mars 2018  |  L`événement Précis
L`Union
© Autre presse par DR
L`Union fait la Nation




Les leaders de l’alliance «Union fait la Nation» (UN), notamment les honorables Antoine Kolawolé Idji et Louis Vlavonou ont entrepris ce weekend, dans le département du plateau, une tournée politique nationale. Objectif, informer l’ensemble des militants sur les grandes décisions prises au Conseil national de l’Alliance tenu, il y a une semaine à Cotonou.

Ce samedi 17 mars, ce sont les communes de Pobè, Adja-Ouèrè et de Sakété dans le département du Plateau, qui ont accueilli la délégation conduite par le vice-président de l’alliance, l’honorable Antoine KolawoléIdji. « Notre rencontre de ce soir, c’est de vous transmettre les décisions prises à notre dernier congrès. L’Union fait la Nation nous demande de les transmettre aux leaders, quitte aux leaders de les amener vers les bases », l’honorable Louis Vlavonou, deuxième coordonnateur général de l’Un et vice-président du Madep, venait ainsi de planter le décor à l’hôtel de ville de Pobè, ce samedi après les mots de bienvenu du chef de l’arrondissement de Pobè, Charles Bamigbola. Au nom des militants de l’UN, l’autorité communale a clamé de vive voix que sa commune ne saurait faire l’opposition. Car, Pobè fait partie des premières communes à travailler pour l’avènement du Président Patrice Talon à la tête du Bénin en 2016. Et c’est ce qui justifie selon lui, la mobilisation des populations de Pobè autour du Chef de l’État pour des actions déjà visibles dans le département du Plateau.
Tour à tour, les honorables Louis Vlavonou et Antoine KolawoléIdji ont longuement communiqué sur la réforme du système partisan, les démarches engagées par l’alliance UN pour sa transformation en un parti politique national sans l’oublier la recommandation relative au Recensement administratif à vocation d’identification de la population (RAVIP).
L’honorable Antoine Kolawolé Idji dira que le RAVIP est un outil de développement et par ricochet remplace beaucoup de pièces d’identité. Il a par ailleurs expliqué aux participants que l’alliance UN s’était réunie le 10 mars dernier pour réaffirmer son intérêt et son appui politique à la réalisation du RAVIP avant de recommander aux forces politiques membres de l’UN de poursuivre la sensibilisation des populations sur la nécessité de se faire enrôler et d’intensifier la mobilisation des militants par tous les moyens appropriés en vue de la réussite des opérations d’enregistrement . Et pour montrer le bon exemple, le député Antoine Kolawolé Idji s’est fait enrôler, ce samedi dans un centre d’enregistrement au CEG 1 Pobè, en présence d’un parterre de personnalités sociopolitiques.
Il faut préciser qu’avant de mettre le cap sur les communes d’Adja-Ouèrè et de Sakété, les deux élus du peuple ont apporté des éclaircissements aux préoccupations et inquiétudes exprimées par les participants.

Étape de Sakété
Ici, le coordonnateur communal, Me Bastien Salami entouré des élus communaux et locaux UN, ont accueilli la délégation pour l’exercice. Exercice qui a permis au député Vlavonou de poursuivre dans la langue du terroir pour mieux restituer les tenants et aboutissants des grandes décisions prises au conseil national de l’alliance. La première décision est relative à l’évolution de l’Union fait la Nation.
L’élu de la 21ème circonscription électorale a apporté un peu plus d’éclaircissement sur les nouveaux statuts de ce regroupement politique. «L’Union fait la Nation est un ensemble de partis politiques et par ses statuts, il est dit qu’il est créé un parti dénommé « L’Union fait la Nation » et ceux qui constituent ce parti sont les membres de divers partis politiques dont le Madep. Séfou est le président d’honneur de l’Union fait la Nation. »
Créée le 10 mars 2008, l’Union fait la Nation constituée de 16 partis politiques, a connu quelques transformations pendant sa première décennie et s’attache aujourd’hui à la vision du Président Patrice Talon de réformer le système partisan. Car, les transformations et autres difficultés qui ont jalonné son existence ont annihilé les efforts de ses leaders. Du coup, l’Un ne regorge pas d’un grand nombre d’élus parlementaires malgré sa force interne qui émane des 16 partis qui la composent. En effet, aucun des 237 partis politiques enregistrés par le Ministère de l’intérieur n’est arrivé depuis 28 ans à conquérir et exercer le pouvoir, ni dégager une majorité de députés à l’Assemblée nationale et pourtant, tous les jours, on crée des partis. Et l’Un n’en fait pas une exception. Louis Vlavonou a fait un diagnostic profond, ce samedi devant des responsables à la base et leaders d’opinions à Pobè, Adja-Ouèrè et à Sakété pour convaincre sur l’attachement de l’UN à aller vers des grands regroupements politiques au Bénin. « Nous avons commencé par élargir le nombre de partis politiques qui composent l’UN parce que nous avons pris conscience très tôt, de ce que, tels que nous sommes, nous ne sommes pas en mesure de conquérir le pouvoir nous seuls et l’exercer. Nous ne pouvons pas constituer une majorité à l’Assemblée nationale nous seuls et soutenir un président »

Extrait de l’intervention de l’honorable Louis Vlavonou

«…. Aujourd’hui, nous sommes un ensemble de 16 partis politiques qui forment l’UN. Mais malgré cela, nous n’avons pas encore le plus grand nombre de députés avec les 16 partis. Nous avons commencé par élargir le nombre parce que nous avons pris conscience déjà, très tôt, que nous ne pouvons pas à nous seuls conquérir le pouvoir et l’exercer. Nous ne pouvons pas non plus constituer une majorité de députés à l’Assemblée Nationale pour soutenir un président de la République. Nous sommes 237 partis politiques au Bénin. Aucun de nous n’a réussi à conquérir le pouvoir depuis 28 ans. C’est pourquoi le président Talon nous a demandé de nous regrouper, d’aller nous associer avec ceux qui partagent les mêmes visions que nous. Le président Talon a dit de nous mettre ensemble pour que désormais dans le budget national, l’État puisse prévoir une marge pour financer nos activités, les activités des partis politiques. Mais il y a des conditions désormais. Pour bénéficier du financement de l’État, il faut avoir au moins 17 députés. Un parti politique qui n’a pas ce nombre ne peut pas avoir les moyens de l’État. Deuxièmement, une autre condition cumulative, c’est à dire les deux sont concomitantes, il faut que les 17 députés soient répartis dans 10 circonscriptions électorales sur les 24 disponibles (…) Voilà que nous, si on prend le Madep, nous sommes assis seulement dans le Plateau. Et nous n’avons que 3 députés. Ça veut dire que si on reste comme ça, on n’aura jamais ce financement. Mais pourquoi nous voulons avoir les moyens de l’État ? Parce que nous voulons pratiquer la démocratie à la base au sein du parti. On pourra choisir démocratiquement les candidats, les jeunes et les femmes. On n’aura plus besoin de voir ceux qui ont déjà l’argent pour choisir nos candidats. Donc, c’est dans l’intérêt de la jeunesse et des femmes. Nous devons tout faire au sein de l’UN pour mériter les moyens de l’État (…) Voyez-vous, c’est 0,5 % du budget de l’État que le gouvernement veut donner pour le financement des partis politiques. Donc, si par exemple, on a 1000 milliards de ressources intérieures mobilisables, ça veut dire que l’État va dégager un minimum de 5 milliards pour les partis politiques par an. Donc, nous devons courir pour avoir beaucoup de députés puisque les moyens de l’État seront répartis au prorata du nombre de députés obtenus par chaque parti. C’est pourquoi, le député qui sera désormais à l’Assemblée Nationale aura 30% du financement reçu par son parti. Ce qui lui permettra de répondre aux besoins des militants, les sollicitations diverses, les ordonnances médicales et autres…. Donc, il nous faut travailler dur. Et l’Union fait la Nation s’y attèle activement. Et c’est pourquoi nous sommes venus vers vous aujourd’hui pour vous expliquer les nouveaux défis du militantisme…»

Réalisation Germin DJIMIDO
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