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Radicalisation des grèves : La rétrocession… la décision de sagesse
Publié le lundi 19 mars 2018  |  Matin libre
Arrivée
© Présidence par DR
Arrivée du Président Talon à addis abeba pour le 30ème AUsummit
Arrivée du Président de la République, Son Excellence Monsieur Patrice Talon, à l`aéroport International d`Addis-Abéba (ETHIOPIE), où il prendra part du 27 au 29 janvier 2018 aux travaux de la 30ème session ordinaire de l’Assemblée Générale des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine.




L’heure est-elle encore aux vaines polémiques sur la légalité ou l’illégalité des grèves déclenchées dans l’administration publique par certaines catégories de travailleurs ? Au regard du spectacle gratuit, déplorable, aux conséquences lourdes, que livrent à l’opinion publique un gouvernement qui entend affirmer son autorité et des travailleurs qui bandent en retour leurs muscles, la question mérite d’être posée. Et s’il faut y répondre avec sagesse, c’est qu’il faut inviter les deux parties à éviter de toucher le fond. On ne serait plus loin, selon des experts. Au niveau de l’Enseignement par exemple, juste quelques semaines de grève encore, et il serait impossible de valider l’année scolaire. Le gouvernement doit se rendre compte aujourd’hui qu’en dépit de toutes les formes de menace et d’intimidation agitées contre les grévistes, notamment les enseignants, leurs mouvements ne faiblissent point. Au contraire…

Les grèves auraient-elles pris tout ce temps alors qu’on savait qu’au finish on allait accorder le peu cédé à l’avant dernière rencontre de négociations ?Si le gouvernement doit se baser sur le fait qu’il a accordé aux enseignants ce qu’ils réclamaient comme revendications corporatistes et qu’en retour, il a le plein droit de défalquer le nombre de jours de grève et donc de travail non accompli, les lignes n’auront pas bougé. Les enseignants ont-ils obtenu ce qu’ils voulaient réellement ? N’est-ce pas là ouvrir un autre front ? Même s’il se dit que jamais, avec les gouvernements précédents, la question de la rétrocession des défalcations n’a été effective dans la santé, il est une évidence que par le passé, elle a été bien constatée au niveau de l’Enseignement tout de même. Pourquoi,par exemple, le gouvernement, qui est le Pouvoir et qui l’exerce, ne peut-il pas retourner les ponctions opérées sur les salaires quitte à attendre que le Juge administratif à saisir, tranche. Et à partir d’un document bien signé, on s’entend sur ce que, au cas où le Juge donnerait raison au gouvernement, il pourra opérer systématiquement ces défalcations. Mais si cette option paraît toujours compliquée, pourquoià l’étape actuelle de la situation qui est très critique, on ne peut pas remettre tout à plat et prendre de nouvelles résolutions, c’est-à-dire un nouveau départ en s’asseyant autour d’une table de discussion et repréciser les choses dans l’optique de les respecter rigoureusement cette-fois-ci. Après bien sûr la rétrocession des sous, les partenaires sociaux que constituent le gouvernement et les syndicats peuvent bel et bien se revoir, avant la reprise des cours, et signer un protocole d’accord (une nouvelle charte) sur deux ans par exemple avec des actions et échéances bien claires. Aussi, parvenir à harmoniser les interprétations sur légalité ou illégalité d’une grève ou les étapesà franchir pour déclencher une grève. Bref, dans ce bras de fer, le gouvernement doit savoir baisser la garde puisque l’effet escompté par lui semble ne pas être atteint. Il faut lâcher les sous défalqués et prendre de commun accord des engagements fermes, qu’on peut respecter à échéance, et voir si la tension ne va baisser. Une chose est évidente, les travailleurs n’ont jamais demandé au cours d’une négociation à être satisfaits à 100%.

De toutes les façons, sur un plateau de télévision hier dimanche, un député très proche du Pouvoir asemblé prendre enseignants, syndicalistes et opinion publique à témoin. Il a confirmé que le candidat Patrice Talon devenu président de la République, a bel et bien promis dans son projet de société d’améliorer considérablement la situation des enseignants. Selon ce député, il va le faire. Il vient de faire seulement deux ans. Il lui reste encore trois. Le député OrdenAlladatin veut certainement insinuer que les enseignants sont trop pressés et en demandent plus qu’il n’en faut. Aux enseignants d’apprécier.

Worou BORO
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