Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aCotonou.com NEWS
Comment

Accueil
News
Education
Article
Education

La loupe : La Rupture opte pour une année blanche
Publié le lundi 19 mars 2018  |  Matin libre
Les
© 24 heures au Bénin par DR
Les étudiants et élèves l’école normale supérieure de Porto-Novo sensibilisés sur les méfaits de l’utilisation abusive des armes




Il faut vivre longtemps, pour voir tout et le contraire de tout.
De sources proches des barons du régime de la rupture, l'éventualité d'une année blanche n'ébranle outre mesure le pouvoir. Pour ceux qui ne le savent pas, pour ceux qui sont soucieux de l'école béninoise, pour les multiples médiateurs spontanés qui se rendent disponibles pour le dégel, pour toutes les forces de la société civile, les bonnes volontés qui cherchent les voies et moyens pour désamorcer la crise sociale qui frappe de plein fouet le pays, il ya une information qu'ils doivent savoir et retenir définitivement. Patrice Talon et son gouvernement sont fermes et fermés sur trois choses :
Premièrement, ils ne retourneront pas l'argent défalqué aux grévistes. Et à partir du vingt Mars prochain, un deuxième mois sera défalqué sans autre forme de procès aux magistrats.
Deuxièmement, le gouvernement ne validera pas le statut des enseignants qui leur concède 70 milliards tous les ans, même si sa mise en exécution ne sera opérationnelle qu'avec un autre régime. Sa position est sans ambages selon les indiscrétions.
Troisièmement, s'il ya année blanche, les grévistes seront radiés de la fonction publique purement et simplement. Cela parait irréaliste et curieux n'est-ce pas? Et pourtant c'est bel et bien ce que le gouvernement envisage solidairement avec son chef.
Ces aspects sont rigidement non négociables. C'est une information authentique.
Voilà les réalités dont doivent tenir compte à partir de maintenant les différents médiateurs qui veulent aider le gouvernement et le pays à sortir de la crise.
La bonne foi du gouvernement est morte. Du moins, cette bonne foi ne se remarquera pas au niveau de ces points cruciaux qui risquent de conduire à l'implosion.
Voilà que les travailleurs n'ont pas encore fixement ces informations délicates, et sont déjà déchaînés, gonflés à bloc. Qu'adviendra-t-il quand ils seront définitivement fixés sur leur sort?
Grande question.
A qui profitera le jusqu'auboutisme du gouvernement?
Sur quoi compte-t-il?
Quels sont les mobiles d'un tel entêtement et d'une pareille désinvolture?
Restaurer les fondamentaux au prix de lourds sacrifices, et affirmer l'autorité de l'Etat est une bonne chose.
Mais foncer tête baissée vers un rigorisme qui sapera à terme les fondements de sa propre Rupture servira à quoi et à qui?
Quel édifice peut-on bâtir durablement dans l'instabilité permanente?
Il ya à réfléchir.

Dine ABDOU
Commentaires