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Visite des chantiers de routes par le ministre des Infrastructures: Une satisfaction globale en dépit de quelques difficultés
Publié le lundi 19 mars 2018  |  La Nation
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© Autre presse par DR
Le Ministre des Infrastructures et des Transports Cyr Koty




De Dassa-Zoumé à Boukoumbé, en passant par Parakou et Natitingou, plusieurs routes en chantier ont reçu, la semaine écoulée, la visite du ministre des Infrastructures et des Transports, Cyr Koty. Si partout où la délégation est passée, les travaux avancent à la grande satisfaction de l’autorité, ce n’est malheureusement pas le cas du chantier Dassa-Savalou-Djougou avec l’entreprise Ebomaf qui a du mal à montrer ce qui est fait des mois après le lancement.

Dans le cadre de la poursuite de sa politique de bitumage des différents axes du réseau routier du pays, le gouvernement a programmé de réaliser les travaux de reconstruction de plusieurs routes. Et ce sont ces nouveaux chantiers qui ont fait l’objet de la descente sur le terrain du ministre des Infrastructures et des Transports. Dassa-
Savalou-Djougou est la première étape de cette descente sur le terrain, mercredi dernier. Une occasion pour apprécier l’état d’avancement des travaux lancés depuis bientôt cinq mois.
Sur le chantier, c’est la déception. L’entreprise semble connaître des difficultés d’organisation qui la maintiennent dans un certain immobilisme. Le ministre et sa suite n’ont pas caché leur déception face à cette lenteur dans le démarrage des travaux.
Au cours de cette visite, la délégation du ministère des Infrastructures et des Transports s’attendait à des réalisations concrètes sur le terrain. Mais au carrefour de Dassa-Zoumè, rien n’est encore visible pour indiquer le démarrage des travaux.
Ousmane Dicko, le chef mission du projet de l’entreprise Ebomaf, à charge de la construction de la voie, a tenté d’éclairer la lanterne du ministre et de sa délégation sur les tâches prévues, celles qui ont été déjà exécutées et celles en cours d’exécution. Au total, « en termes d’avancement l’entreprise est à moins de 3 % pour un avancement de délai de plus de 10 % », a affirmé le chef de mission Ebomaf. Un taux d’exécution très faible mal apprécié par le directeur général des Infrastructures (Dgi), Jacques Ayadji.
Le ministre Cyr Koty a insisté sur l’importance qu’accorde le gouvernement béninois à ce chantier de la route Dassa-Savalou-Djougou pratiquée par les pays voisins. Pour lui, il est inconcevable de confier les travaux à une entreprise comme Ebomaf et de ne pas atteindre les objectifs visés. « Ce n’est pas d’un défaut de matériel qu’il s’agit mais d’un problème d’organisation interne surtout. Il y a trop d’imprécisions dans le dossier et au fur et à mesure que le débat avance, on se rend compte que les problèmes sont profonds », a fait observer Cyr Koty. « Cela peut paraître inquiétant mais nous pensons que quand les chaussées vont démarrer, nous allons rattraper le gap », a indiqué Ousmane Dicko. A ce propos, Hyppolite Lingali, coordonnateur général du projet quant à lui, a tenté de rassurer la délégation.
Pour donner un coup d’accélérateur aux travaux, Cyr Koty a proposé la tenue, dans les prochains jours, d’une rencontre avec les responsables
d’Ebomaf en vue d’examiner point par point les problèmes qui entravent le bon déroulement des travaux et de revoir ensemble l’organisation du travail afin que des stratégies soient trouvées pour faire évoluer le chantier.

Plusieurs ouvrages déjà réalisés

Puis la délégation a mis le cap sur les autres départements pour évaluer le niveau d’évolution des chantiers d’aménagement et de bitumage de plusieurs routes en cours. D’abord à Kassouala dans la commune de Tchaourou sur le chantier long de 76 km avec des ouvrages financés par la Bid et réalisés par Sogea-Satom. Un chantier qui devra reprendre dans les mois à venir avec un nouveau financement.
A Parakou, la délégation a apprécié le niveau d’avancement des travaux de reconstruction de la traversée urbaine sur 11,75 km et du contournement sur 5,5 km de Parakou. Ce projet contribue à l’accélération et au renforcement de la construction d’infrastructures routières dans l’espace communautaire mais aussi à l’augmentation de l’efficacité du transport routier en vue de stimuler le développement économique et social ainsi que l’intégration régionale.
Ces travaux à réaliser par l’entreprise Sinohydro comprennent notamment les travaux d’installation de chantier, le dégagement des emprises, les terrassements généraux, la construction de la chaussée et équipements, la construction des ouvrages hydrauliques et de drainage, la construction des ouvrages d’art et autres travaux de signalisation, l’éclairage public. L’érection d’un passage à niveau supérieur au marché Arzèkè est en cours pour faciliter la circulation dans le marché.
Les travaux sont financés par la Banque africaine de développement (Bad), la Banque ouest-africaine de développement (Boad) et l’Uba. Après Parakou, c’est le chantier des travaux d’aménagement et de bitumage de la route Natitingou-
Boukoumbé-Korontière longue de 60 km qui accueille la délégation. Ce projet confié à Sogea-Satom se fait dans une zone essentiellement montagneuse qui nécessite des déblais rocheux importants, avec une fondation spécifique et un revêtement particulier renforcé par des dalots et autres ouvrages d’art. Prévus pour durer trente mois, confie le directeur du chantier, Tony Charpentier, les travaux sont aujourd’hui exécutés à 24 %. Un niveau d’avancement qui satisfait le ministre en charge des Infrastructures et ses collaborateurs. Sur tous les chantiers parcourus, la délégation ministérielle a mis l’accent sur la qualité des travaux qui dénote aussi de l’importance que le gouvernement accorde à ces projets ?
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