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L’intersyndicale des enseignements du supérieur porte la grève de 72 heures à 96 heures
Publié le lundi 19 mars 2018  |  ABP
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Cotonou - Les membres de l’intersyndicale des enseignants du supérieur, réunis en assemblée générale à l’ex l’amphi flash jeudi après-midi, ont décidé de porter la grève de 72 heures à 96 heures, de cesser tous les examens et évaluations, tout en posant comme condition préalable de reprise de toutes négociation avec madame la ministre de l’enseignement supérieur, la rétrocession des défalcations opérées sur les salaires.

Avant de prendre cette décision au cours de ces assisses, les enseignants du supérieur ont fustigé fermement la décision du conseil des ministres datant du 28 février qui stipule que les mouvements de grève en cours dans les universités du Bénin ne remplissent pas les conditions exigées et que les négociations qui les fondent ne renseignent nullement sur l’échec éventuel des négociations ouvertes.

M. Hilaire Akérékoro, agrégé de droit public enseignant chercheur, se basant sur plusieurs articles notamment l’article 24 de la loi n° 2001-09 du 21 juin 2002 portant exercice du droit de grève en république du Bénin et de l’article 25 de la même loi, a éclairé la lanterne de ses pairs sur les failles du gouvernement qui évoque l’illégitimité de la grève des enseignants du supérieur.





« Le gouvernement distingue là où la loi ne distingue pas. Et dans un Etat de droit, il appartient au juge compétent, en l’espèce, la juridiction administrative compétente, de donner de la loi, la meilleure interprétation qui puisse s’imposer aux parties en conflit et qui puissent permettre à cette juridiction de rendre la justice en toute impartialité », a fait comprendre M. Hilaire Akérékoro.

Il a précisé qu’il n’est pas juridiquement exact que le gouvernement puisse assimiler la « réduction proportionnelle du traitement ou salaire et des accessoires …. » à la rétention ou confiscation des traitements et salaires.



Le juriste a clamé que le relevé du conseil des ministres du 28 Février 2018 peut être attaqué par voie du recours pour excès de pouvoir devant la chambre administrative de la cour suprême. Il a ajouté que si les enseignants choisissent la voie du recours du plein contentieux, il va falloir provoquer d’abord une décision administrative en écrivant au gouvernement et en faisant des réclamations chiffrées concernant les préjudices surtout moraux et éventuellement matériels causés par la détention et la confiscation partielle ou totale des traitements et des salaires. Dans ce cas, évoque-t-il, le ministère d’un avocat est obligatoire comme l’exige la loi du 23 Octobre 2007 sur la Cour suprême du Bénin précitée.

ABP/AE/DKJ
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