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Crise post loi sur le retrait du droit de grève : Le Bmp abandonne Talon
Publié le mercredi 21 mars 2018  |  Matin libre
S.E.M
© Présidence par DR
S.E.M Patrice Talon assiste à la messe de clôture de la Synode Générale de2017 à l`Eglise Protestante Méthodiste de Béthel à Porto-Novo




Si le gouvernement et ses députés soutiens, réunis au sein du Bloc de la majorité parlementaire (Bmp), n’avaient pas provoqué les travailleurs à travers le vote de cette loi visant le retrait du droit de grève à certains corps de l’administration publique, il n’y aurait pas, en retour, cette levée de bouclier au point d’en arriver à la radicalisation aujourd’hui. Cet argument, les agents grévistes de l’Etat l’ont répété mille et une fois quand bien même ladite loi a été cassée par la Cour constitutionnelle. C’est dire donc que l’Exécutif et le Parlement notamment les députés proches du Pouvoir ont une part de responsabilité dans les mouvements de grève qui se sont radicalisés dans les trois ordres de l’enseignement, dans le rang des magistrats à la Justice et dans le secteur de la santé. Mais à y voir de près, le moins qu’on puisse dire est que sur le terrain, on ne voit que le gouvernement seul dans la gestion de cette crise post vote de la loi citée supra. En effet, depuis leur conférence de pressedu 27 février 2018, la première depuis près d’un an qu’ils existent, à la faveur de laquelle certains d’entre eux ont eu lecourage de s’afficher, plus rien. Aucune action visible dans leurs circonscriptions électorales respectives, par ces temps de vacance parlementaire, pour essayer d’obtenir le dégel. En dehors de leur très médiatique collègue DakpèSossou qui a tenté, à plusieurs reprises une médiation infructueuse dans son Lokossa, c’est silence radio chez la plupart de ces députés qui clament qu’ils accompagnent les actions du chef de l’Etat. Comparaison n’est pas raison, mais il faut avouer que dans le cas d’espèce, ce n’est pas le même engouement que ces rencontres propagandistes improvisées en soutien, soi-disant, au Pag (Programme d’action du gouvernement). Cet état de chose suscite commentaires au point où on peut se demander si une telle mission ne fait pas partie du soutien aux actions du gouvernement. Autrement, ces députés de la majorité parlementaire se disent-ils qu’ils ont fini de jouer leur partition dans ce feuilleton débrayage en parvenant à voter la loi sur le retrait du droit de grève même si elle n’a pas été validée par la Haute juridiction ? Autant de préoccupations. Et tout analyste pourrait être conforté dans sa position avec cet échec essuyé à Porto-Novo hier par le ministre des Enseignements maternel et primaire, SalimaneKarimou qui est allé faire le constat de la reprise des cours dans les écoles après cette motion de suspension de la grève dans le sous-secteur par l’Intersyndicale (Imp). La situation est préoccupante et il semble que le gouvernement, notamment son chef, Patrice Talon, se retrouve seul dans la gestion de la crise sociale en cours. Le Bmp : un soutien franc, sincère ou de façade ? A l’Exécutif de tirer les conclusions.

Worou BORO
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