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Insécurité des personnes: Prof. Dodji Amouzouvi déplore les crimes rituels au Bénin
Publié le dimanche 25 mars 2018  |  24 heures au Bénin
Dodji
© Autre presse par DR
Dodji Amouzouvi




Invité sur l’hebdo de Océan fm au sujet de des crimes qui se multiplient au Bénin, le professeur de sociologie, Dodji Amouzouvi parle de crimes crapuleux plutôt que des crimes rituels ».
« Ce sont des crimes crapuleux à ne pas greffer à des pratiques de la tradition qui n’ont rien à avoir avec de telles abjections », confirme le socio-anthropologue spécialiste des questions liées aux religions endogènes. Selon le professeur Dodji Amouzouvi, ces actes ignobles que commettent ces criminels, n’ont rien à voir avec le vodoun. Le problème, ce n’est pas le vodoun, puisque cette divinité n’a jamais réclamé du sang humain.

Ces pratiques sont révélées de plus en plus à cause de la médiatisation. Cela se passait certainement en cachette sans que personne ne s’en rende compte de l’ampleur. Dans l’histoire des dieux, leurs missions ont été parfois dévoyées, à cause de ce rôle crucial des médias. La divinité dont il est question, « Kin nin si » ou encore « min non na », c’est un vodoun conçu par les hommes pour assurer la protection de la famille, de la maison, du village etc, a expliqué le sociologue sur la base de ses recherches. C’est une divinité qui aide à régler les problèmes en famille. Il était réservé aux patrons des dignitaires. Ce sont eux qui détiennent cela. Utilisée aujourd’hui par des cybercriminels pour « voler », cette divinité n’est pas destinée aux jeunes avides de moral. Pour arriver à anéantir sa force, il faut faire recours à ces dignitaires qui l’orientent très mal. Le professeur martèle que ce pouvoir est reçu par les jeunes de la part de vrais « vodounons » ou encore de vrais « kinninsinons ». La transmission de cet héritage à des jeunes contre de l’argent est la conséquence de la perte des valeurs de la société. Le recours à ces divinités par les jeunes ne se fait pas sans conséquences et les dignitaires qui ont légué cette diète à ces jeunes ne doivent pas leur cacher les revers. Il n’est pas seulement question de Kinninsi puisque plusieurs autres divinités sont utilisées par ces jeunes. Il est question maintenant d’assainir le milieu au regard de tout ce qui se passe. La répression est importante tant dans le rang des cybercriminels que de leurs initiateurs aux crimes rituels.

La loi reste la loi fait remarquer Dodji Amouzouvi qui souligne qu’il faudra réprimer avec la dernière rigueur les auteurs et complices de ces crimes en encourageant les récentes actions de l’Office de Répression de la Cybercriminalité. Il a aussi invité les autorités à s’impliquer davantage pour l’éradication de ces crimes.

G. A.
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