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Gestion difficile du pouvoir d’Etat:Les interrogations de Gilles Gohy sur le peuple béninois
Publié le lundi 26 mars 2018  |  actubenin.com
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© Autre presse par DR
Gestion difficile du pouvoir d’Etat:Les interrogations de Gilles Gohy sur le peuple béninois




Dans une réflexion approfondie et fournie, le sociologue Gilles Expédit Gohy a passé au scanner le comportement du Peuple béninois. Il y lit une difficulté réelle des pouvoirs successifs à combler les attentes en dépit des efforts substantiels consentis. Lire sa réflexion teintée d’histoire.

Béninois, que veux-tu ? Que te faut-il ?

Dur, dur d’être Président de la République du Bénin !

La faune humaine ouest-africaine abrite une curieuse espèce : le Béninois dégénéré !

Etre paradoxal en soi, capable du meilleur comme du pire, prompt à sauver la veuve pour plonger l’orphelin, mon compatriote m’étonne toujours et me laisse régulièrement perplexe ! Surtout en politique ! Plutôt, en politique politicienne ! Eternel insatisfait, il est comme un bébé gâté, rapide à reprendre sans vergogne ce qu’il refusa plus tôt et à balancer avec une violence surprenante ce qu’il mit force et ardeur à acquérir ou à conquérir ! Comme un enfant attardé ou un adulte immature, il agit parfois comme s’il ne réfléchit point profondément avant de se décider ou d’agir ! De sorte qu’il surprend régulièrement par son inconstance, souvent dans des Fronts qui disent chercher Son salut là où il n’y a que du malheur pour le pays ! Tenez donc ! Sans aller trop loin dans l’histoire du Bénin !

• Nicéphore Soglo, en 1990, avec sa phrase lapidaire « … lorsque j’étais à la Banque mondiale… » fut, à la Conférence des forces vives de la Nation, perçu comme le Messie du Bénin, au grand désarroi du président en exercice feu Mathieu KEREKOU auparavant adulé et qui le connaissait bien ! Rapidement voué aux gémonies par des Béninois d’un certain acabit, parce que les morceaux de viande à brouiller goulûment et le vin à savourer les yeux mi-clos ne remplirent point promptement les marmites et les tables de tout le monde, au même moment, comme tombées du ciel, il fit long feu ! Le président Nicéphore Soglo sua et essuya ainsi l’ingratitude de Ce Béninois dont celui qui demanda avec mépris « si ce sont les pavés qu’on mangera ! » Il sortit pourtant le Bénin du trou dans lequel il fut jeté par la gabegie ambiante, mais ne mit pas long à se voir vomir par les hyènes de la politique politicienne béninoise toujours à l’affût des charognes ! Incrédule, il se surprit à s’interroger sur « l’amnésie » du Béninois ingrat qu’il sembla brusquement découvrir ! Adulé hier et sans être aussi exempt de bévues et de bavures politiques, il subit la suprême rebuffade du sinistre Béninois qui le fit remplacer par son prédécesseur, Mathieu Kérékou subitement redevenu l’Ange attendu ! Rien que cela ! Le président Nicéphore Soglo connut d’office l’amertume de la défaite, la déception du trahi !

•Le président Mathieu Kérékou et l’engeance qui le ramena au pouvoir, replongèrent rapidement le Bénin dans son ancienne détresse socioéconomique et politique, au grand dam des démocrates soucieux du développement national. Dix ans de gabegies et concussions diverses réveillèrent de vieilles nostalgies avides de la vilaine odeur des billets de banque – donc, du mot « banque banquier » ! Elles se mirent ainsi à chercher ce qui pourrait ressembler de près ou de loin à celui qu’elles vomirent récemment : … Nicéphore Soglo !

• Le chanceux Boni Yayi surfa sur ce contexte sociopolitique favorable pour mystifier tout le monde, désacralisant à outrance la fonction présidentielle et détruisit pendant 10 ans le tissu social, économique, idéologique et technologique du pays. Le Bénin se retrouva de nouveau aux abois, dans une détresse jamais égalée !

• On dut à Patrice Talon l’espoir du Renouveau. Devenu président, il mit d’emblée son mandat sous le sceau des réformes, avertissant de l’immensité de la tâche et conséquemment, des difficultés y afférentes. Entrèrent alors en scène l’hypocrisie et la sournoiserie de l’autre Béninois qui te répond « OUI », tout en pensant le contraire !


Les crocs-en-jambes ne mirent pas long à se multiplier, dans la seule optique de lui rendre le pays ingouvernable, réalisant ainsi cette lugubre promesse de Boni Yayi alors président de la République qui caresse toujours le morbide dessein de « revenir aux affaires ». Très tôt, les loups sortirent des bois ; les amis d’hier devinrent promptement des adversaires, au grand désarroi des novices comme moi qui voyais son pays sur l’orbite du développement ! La cerise sur le gâteau est la trouvaille des grèves perlées injustifiées pour paralyser le pays et déstabiliser son nouvel élan de développement. Les syndicalistes politiciens habituellement stipendiés reprirent du boulot. La haine pour la Rupture et le Nouveau Départ est si poignante et si incontestable que ses ennemis n’en voient que l’échec partout ! N’eût-été la fermeté du président Patrice Talon, le Bénin aurait déjà sombré de nouveau dans l’éternel recommencement des efforts engloutis par les exigences de cadres égoïstes ; les concessions farfelues à seul dessein de nourrir des fuites en avant !

Alors, si tu es un Béninois éternel insatisfait qui agit pour nuire, que te faut-il ? Qui te faut-il comme président de la République ? Comme l’aveugle qui ne peut pas voir, es-tu donc incapable de voir qu’en moins de deux ans, le président Patrice Talon que tu pourfends malgré tout, répare et construit méthodiquement ce que son prédécesseur mit outrancièrement 10 ans à déconstruire ou à détruire ?

Béninois, quel que soit ton sexe et ton bord actuel, tu fis des choses nobles et dignes dans le passé. Tu en es encore capable, crois-moi ! J’en appelle donc à ta fibre patriotique et te dis :

– « Quitte l’indignité pour accompagner Ton Président, Patrice Talon qui ne veut que le bien de ton pays, donc ton bien ! Aucun étranger ne construira ton pays pour Toi ! »

– « Fuis alors l’opprobre et les médisances d’un certain Front : la haine du caïman est celle du lézard ! Ton pays te le revaudra demain ! » Pardon !

C’est ce que J’ai encore pensé !

Dr. Ir. Gilles Expédit Gohy

Sociologue Démographe Politologue

Maître-assistant des Universités du Cames.

Enseignant Chercheur à l’Eneam
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