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La ministre Adidjath Mathys sur la grève des enseignants : ’’ Nous devons pouvoir satisfaire vos revendications dans la limite des moyens disponibles’’
Publié le lundi 26 mars 2018 | aCotonou.com
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Pas de miroir aux alouettes en ce qui concerne la satisfaction des revendications des enseignants. Devant le Front d’Action des Syndicats de l’Education le samedi 24 mars, c’est le langage de vérité tenu par les Ministres Abdoulaye BIO TCHANE, Mahougnon KAKPO et Mathys ADIDJATH. Un langage qui appelle au patriotisme de tous. La Ministre du travail et de la fonction publique, Adidjath MATHYS est bien consciente du coût de la vie. Mais, elle a été claire : «Nous devons pouvoir travailler sur vos revendications mais dans la limite des moyens dont dispose l’Etat.» «Vous avez des collègues au Ministère de l’Economie et des Finances, vous pouvez vous renseigner auprès d’eux», a-t-elle conseillé.
Selon la Ministre du Travail et de la Fonction Publique, la pratique observée assez souvent est de s’engager sans tenir compte des moyens disponibles. «Le gouvernement du président Patrice TALON ne peut pas vous considérer comme des enfants à qui on remet un paquet et ils sont contents mais malheureusement, il n’y a rien comme contenu dans ce paquet. Si non, le gouvernement va signer les arrêtés. Vous serez contents. Vous allez reprendre. Plus tard, vous ferez le constat que le gouvernement ne peut pas vous payer sur ce qu’il s’est engagé. C’est aussi cela la vérité. Nos ressources sont limitées. Peut-on demander à quelqu’un d’offrir ce qu’il n’a pas? Quel gouvernement peut avoir les moyens de vous donner satisfaction et laisser la situation perdurer depuis plus de deux mois?»
«Malgré la situation actuelle, le gouvernement a prouvé sa bonne foi en mettant à disposition 1 milliard pour la satisfaction de la revendication relative aux statuts particuliers. Et dans les années à venir, si le niveau des ressources évolue, nous allons également évoluer dans la satisfaction des revendications. Lors de la dernière séance de négociation, le gouvernement a essayé de revoir un peu à la hausse les taux qui avaient été fixés. C’est vrai que vous n’êtes pas totalement satisfaits mais le gouvernement n’a pas plus pour le moment.»
Justin AMOUSSOU
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