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Chronique de Romuald Boko: Un an de désastre!
Publié le dimanche 1 avril 2018  |  aCotonou.com
S.E.M
© Présidence par DR
S.E.M Patrice Talon assiste à la messe de clôture de la Synode Générale de2017 à l`Eglise Protestante Méthodiste de Béthel à Porto-Novo






Un an d'affairisme au sommet de l'Etat, un an de gabegie outrancière, un an de rétropédalages, un an de destruction des acquis socio-économiques, un an de pillage de deniers publics, un an d'intimidation et chantage politique, un an de dégradation de la démocratie, , un an de casses aveugles et inhumaines, un an de violation flagrante de la constitution, bref un an de deuil national où s'enchaîne mendicité agressive, misère comateuse, galère puante... Quel désastre ?

J'écris ce texte au nom des femmes de Dantokpa et de Ouando, cassées, matraquées et torturées moralement, qui en un jour, voient leur commerce s'envoler. Œuvres de tant de jours en un jour effacées.

J'écris ces lignes au noms des milliers de femmes d'Adjegounlè dont les meurtrissures ne se cicatriseront guère. Ces dames qui vivent des médicaments dit faux, principales sources de leurs revenus, lesquels revenus leur permettent de scolariser des millions d'enfants dans un système éducatif mal conçu dans le seul et unique but de favoriser l'abrutissement total de la génération montante ou de fabriquer des marionnettes à la merci des occidentaux.

J'écris ce texte au nom des milliers d'enfants déshérités, pauvres, malades, malnutris qui n'ont commis aucun tord que d'être accidentellement contemporains à Talon, lui dont les enfants stimulent vainement l'appétit. Car, repas après repas, ils s'en régalent heure après heure.

Je m'insurge au nom de nos vaillants paysans décapés par l'ardent soleil tropical, ratatinés par les torrentielles pluies et décimés par de pénibles travaux champêtres médiévaux, à une époque de la haute technologie. Ces paysans dont chaque grosse sueur chaude engraisse les usines cotonnières du President-homme d'affaires.

Je proteste au nom de ces étudiants bannis des universités pour avoir osé revendiquer leur droit bafoué par une piètre gouvernance policière, autoritaire et maladive.

Je cris au nom des milliers d'emplois supprimés sans gêne, sans état d'âme et sans aucune mesure d'accompagnement qui contraignent de centaines de familles à seulement penser à comment remplir leur panse.

J'écris ces lignes au nom de tout le peuple beninois victime d'une gestion chaotique et apocalyptique du pays dont le gouvernail se trouve par accident et par infraction dans les mains d'un despote. Ce peuple débrouillard, par un paradoxe singulier, croyait en un eldorado au lendemain de l'avènement de Talon au pouvoir. En effet, l'eldorado n'existe point. Cotonou et les principales villes du Benin présentent le visage d'Alep, ville détruite par la guère en Syrie sous les regards impuissants d'une communauté dite internationale.

Que diriez-vous donc en voyant ces amas de victimes, ces interminables décombres ? Quelle crime ont-ils commis ces beninois? Quelle est leur faute?
La nature est muette et je l'interroge en vain. Jamais elle ne répondra ni à mon innocente plainte et ni à mes légitimes cris.

Mais un jour viendra où l'on tournera les regards vers le soleil levant. Et " bientôt les astres reviendront visiter la terre d’où ils se sont éloignés pendant nos temps obscurs ; le soleil déposera son spectre sévère, redeviendra étoile parmi les étoiles, toutes les races du monde se rassembleront à nouveau, après une très longue séparation, les vieilles familles orphelines se retrouveront et chaque jour verra de nouvelles retrouvailles, de nouveaux embrassements ; alors les habitants du temps jadis reviendront vers la terre, en chaque tombe se réveillera la cendre éteinte, partout brûleront à nouveau les flammes de la vie, les vieilles demeures seront rebâties, les temps anciens se renouvelleront et l’histoire sera le rêve d’un présent à l’étendue infinie » rassurait Novalis.
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