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Léontine Michaï sur la question de la condition féminine « Pour son vrai rayonnement, la femme doit se battre et s’affirmer »
Publié le mardi 3 avril 2018  |  aCotonou.com
Célébration
© Autre presse par DR
Célébration de la Journée internationale de la femme




Bref aperçu sur le parcours d'une femme battante
Dans ce mois de mars qui tire à sa fin où la communauté internationale célèbre la femme, il y a une qui a bien voulu donner son opinion sur la condition de la gent féminine. Il s’agit d’une femme exceptionnelle. De par ses compétences, elle fait particulièrement la fierté de la couche féminine et du Bénin. Léontine Assiba D. KINMAGBAHOHOUE MICHAÏ est son nom. Véritable amazone des temps modernes, elle a démontré tout au long de son parcours professionnel que la femme est bien capable de beaucoup de choses au même titre que l’homme. Contrairement à ceux qui se noient dans des préjugés et estiment que la femme est de « sexe faible » et conçue exclusivement par Dieu pour exercer des métiers faciles ou de basse classe. Elle s’impose sans nul doute comme un modèle à présenter non seulement à la gent féminine, mais aussi à tous ceux qui désirent émerveiller le monde. Ingénieur des travaux publics de profession, elle a occupé plusieurs postes non moins négligeables. Affectueusement surnommée dame de fer, compte tenu de sa rigueur et de son professionnalisme, elle a été respectivement directrice des pistes rurales, secrétaire permanente du programme d’appui au sous-secteur du transport rural, conseiller technique, chargée du suivi des projets et programmes au ministère de l’eau. Bien qu’étant à la retraite, elle est encore en action. La preuve, elle exerce en tant que consultante auprès des Pays-Bas et de la Danida. Elle est aussi par ailleurs, membre du conseil d’administration de l’Agence de l’eau. Léontine Michaï, très préoccupée par sa profession, ne s’intéresse pas trop la politique. Toutefois, pendant les élections présidentielles de 2016, elle a mis sa capacité de mobilisation en jeu pour mouiller le maillot au profit du président Patrice Talon. Membre active de l’Amicale des Cadres Retraités de l’Administration des Travaux Publics et des Transports (ACRATPT), elle occupe la trésorerie générale.

La célébration de la journée internationale de la femme reste et demeure une préoccupation du moment. C’est du moins ce qui ressort de cette interview accordée au journal par Léontine D. Kinmagbahohoué Michaï, Ingénieur des Tp à la retraite et Consultante. Lisez


L’Investigateur du jour : A l’occasion de l’édition 2018 de la journée internationale de la femme, qu’avez-vous à dire aux femmes béninoises?
En toute sincérité, je voudrais dire à toutes les femmes de consacrer désormais cette journée et tous les jours d’ailleurs à des réflexions, actions et non à la fête. A celles qui réclament la parité, je dis avec conviction qu’elle n’est pas la panacée. Je reconnais que l’administration est une vraie jungle dans laquelle on ne fait pas de cadeau aux femmes. Pour son vrai rayonnement, la femme doit se battre, s’affirmer et s’imposer par le travail bien fait. Au plan politique, les autorités politico-administratives ont l’obligation d’œuvrer à légiférer pour un meilleur positionnement des femmes qui militent au sein des partis. Puisque là, il s’agit d’une vraie bataille à l’issue de laquelle les femmes sont souvent trahies. Je voudrais demander aux époux de ne pas empêcher les femmes de militer dans des partis politiques de leur convenance. En effet, les femmes ont d’immenses atouts et peuvent encore apporter beaucoup de choses à leur nation. A ce niveau, il me paraît impérieux d’insister sur l’instruction et l’éducation des filles.
Avec le recul, quelle appréciation faites-vous de la gestion du président Boni Yayi?
En ce qui concerne les dix ans du président Boni Yayi, je dois être honnête. Il a fait ce qu’il a pu. Diriger un pays n’est pas facile. Je ne dirai pas mieux. Mais de façon personnelle, j’ai fustigé et dénoncé les légèretés et surtout les improvisations érigées en mode de gestion pendant ses dix ans à la tête de l’Etat. Je ne peux pas admettre une gestion sans méthode. Dans tous les secteurs pratiquement, il y a eu des problèmes. Le cas des recrutements de policiers, militaires et gendarmes me vient à l’esprit. Il y a des recrutements d’agents de sécurité et de défense sans la moindre rigueur. Aucune enquête de moralité n’a été faite en amont. Et, cela est très dangereux. Auparavant, cette enquête de moralité primait sur tout autre chose. Cela justifie dans une certaine mesure, la recrudescence de l’insécurité. A titre d’exemple, au ministère des travaux publics et transports où j’ai travaillé, l’autorité prenait des initiatives et des décisions sans consulter les spécialistes. On procède au lancement des routes et autres infrastructures sans des études bien faites auparavant. Convaincue de la nécessité de réformer les choses, j’ai œuvré à ma manière pour l’avènement du régime de la rupture. Et c’est justement pour cela que je m’intéresse aux actions des autorités actuelles.
Alors, quelle est votre appréciation de la gestion de l’Etat à l’ère de la rupture ?
Depuis deux ans environ, je vois que des réformes courageuses sont en cours dans tous les secteurs. Le président Patrice Talon est en train, avec audace, de poser des jalons solides pour le développement du Bénin. La question du déguerpissement et de la libération des espaces publics, la lutte contre les faux médicaments, il le fallait un jour. L’urbanisation de certaines localités est lancée sans tambours ni trompettes. Ce qui se passe aujourd’hui dans le domaine des TP augure d’un lendemain meilleur dans le secteur puisque tous les chantiers lancés doivent être livrés. La preuve, les vrais acteurs sont associés. Les procédures sont respectées. Pour avoir côtoyé le président Patrice Talon, je sais qu’il est un homme de rigueur, d’ordre et de synthèse. C’est cela qui caractérise sa gestion. Il fait tout pour le bien-être du peuple. Il imprime la bonne gouvernance. Les audits ont été commandités, des résultats confiés à la justice. Des personnes impliquées dans des malversations sont déjà en prison. Ce qui veut dire qu’il n’y aura plus de place à l’impunité. Autant d'actes d'espoir qui rassurent. Le pays ne peut pas évoluer sans qu'on ne punisse les coupables. Cet assainissement est nécessaire. Au plan social, pour ne pas être exhaustive, je donne quelques exemples. En ce qui concerne les retraités dont je fais partie, notre pension a connu une amélioration sensible. En plus de cela, le calvaire qu'on vivait à la perception est désormais du passé. Les agents en activité perçoivent régulièrement leur salaire. Les jeunes ne sont pas du reste. Des recrutements sont annoncés. Depuis l'avènement de ce régime, des concours de recrutement d’agents permanents de l’Etat sont organisés dans des conditions de transparence. La cantine scolaire, les microcrédits aux plus pauvres, l’assurance pour le renforcement du capital humain (Arch) et d’autres programmes ont été restructurés pour impacter durablement la population. À cette allure, l'avenir est plus que radieux. C’est conscient des objectifs à atteindre que le président Patrice Talon a su se faire entourer des hommes de qualité. Depuis le 6 avril 2016, chaque ministre fait bien son travail. C’est une bonne équipe de combat et je voudrais qu’il en soit ainsi jusqu’à la fin du mandat. Aussi, voudrais-je l’inviter à penser à ceux qui partagent réellement les idéaux du nouveau départ. Car, de plus en plus, on a l’impression que les vrais géniteurs du régime sont en train d’être oubliés. Je conseille aux autorités, en l’occurrence les ministres et les cadres deux choses : la conservation des archives et la communication. Pour réussir sur le plan politique et économique, je voudrais suggérer au gouvernement de communiquer au fur et à mesure, les vraies informations au peuple pour éviter les intoxications. Je sais que c’est un homme méthodique, de vision, d’endurance et de défis. Avec tout ce qu’il ambitionne de faire, notre pays peut beaucoup tirer de lui sur plusieurs générations. C’est une chance, une aubaine pour le peuple.
Un appel à l’endroit des syndicalistes en grève depuis deux mois
Je été syndicaliste au ministère des travaux publics et des transports. La paralysie de l’administration et des secteurs de l’éducation, de la santé depuis quelques mois est une très mauvaise chose. La preuve, elle freine le développement du pays. C’est pour cette raison que j’invite les syndicalistes à privilégier le dialogue. Il est grand temps qu’ils comprennent les réalités socioéconomiques du pays et saisissent la main tendue du gouvernement qui a malgré tout, fait des efforts. C’est en ma qualité de syndicaliste que j’exhorte mes camarades enseignants, agents de santé et de justice à reprendre le chemin de leur service respectif. L’enjeu, c’est le Bénin et non Patrice Talon.
Un mot pour conclure l’entretien
Je voudrais demander aux femmes d’œuvrer pour leur autonomisation dans l’amour et la solidarité. Partout, la femme a l’obligation de faire preuve de dignité et de compétence. Aux détracteurs du nouveau départ, j’en appelle au sens de patriotisme. À l'endroit des populations, je demande un peu plus de sacrifice, de patience, de foi et de soutien au programme d'action du gouvernement (Pag). Les pays tels que les Usa, la chine, le Japon, Singapour et autres que nous aimons citer ont pris par là. Tout en félicitant les autorités actuelles pour la volonté affichée, je leur dis de continuer les réformes courageuses pour révéler le Bénin au monde entier.
Epiphane LANTEFO
aCotonou
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